Les relations avec les pays de la CEI sont la priorité absolue de la politique étrangère de la Russie. Dans cet espace sont concentrés les intérêts russes dans les domaines de la sécurité et de l'économie, et de cette zone proviennent également de sérieux défis, tels que l'immigration illégale et le crime organisé.
"La Russie est intéressée à ce que des Etats amicaux, prospères, démocratiques et stables se trouvent le long de ses frontières", indique le document.
La création d'un modèle d'évolution vers le véritable marché et la démocratie pourrait être un gage du leadership de la Russie dans l'espace de la communauté, indique le rapport.
Moscou estime que les partenaires extérieurs, quels qu'ils soient, ou les formats d'intégration alternatifs ne pourront remplacer, dans un avenir prévisible, le rôle de la Russie dans la CEI aussi bien sur le plan bilatéral que multilatéral et dans ses formats d'intégration de différents niveaux. La création d'un système économique assurant le développement efficace de chacun de ses membres serait le résultat final souhaitable, indique le document.
Le ministère russe des Affaires étrangères se dit certain que le passage au marché dans les relations économiques avec les pays de la CEI était nécessaire depuis longtemps.
Le "favoritisme" dans les rapports avec certains partenaires n'est pas seulement contraire à la pratique mondiale universellement admise, il dénature aussi les processus de leur développement intérieur, réduit les stimulants de la restructuration des économies et ne s'inscrit pas dans notre désir commun d'adhérer à l'OMC, estime la Russie.
Le rapport souligne la volonté de Moscou d'examiner les variantes de passage graduel à de nouveaux prix des produits énergétiques.
"L'objectif poursuivi est de surmonter la politisation de la coopération économique qui altère la nature de nos rapports. Les vieux prix ont été dictés par la politique, cela n'a rien donné de bon ni aux pays fournisseurs, ni aux pays consommateurs. Il s'agit d'un élément très important de l'émancipation mutuelle permettant d'éliminer tous les rudiments du passé et d'établir des rapports pragmatiques orientés vers l'avenir et reposant sur le respect et l'avantage mutuels", indique le document.
De l'avis du ministère russe des Affaires étrangères, la CEI représente pour la Russie un immense débouché prometteur, entre autres, pour les produits à forte valeur ajoutée.
"Si les articles des constructions mécaniques constituent 5% du total des exportations russes, ils ont représenté en 2005 environ 21% des exportations vers les pays de la CEI. Par conséquent, la Russie peut apporter sa contribution à la modernisation économique de la CEI", indique-t-on.