(Le bloc de Ioulia Timochenko - BIT- est un bloc d'opposition - ndlr.)
"Le président a plusieurs raisons de dissoudre le parlement immédiatement", a estimé Ioulia Timochenko.
L'une des raisons est, selon la leader du BIT, que "conformément à la Constitution, le droit de former la coalition parlementaire doit revenir exclusivement aux groupes de députés et non aux députés-transfuges". "Le président ne remplirait tout simplement pas ses devoirs constitutionnels s'il laissait ce parlement travailler", a souligné Ioulia Timochenko.
Auparavant vendredi, 11 députés des groupes d'opposition parlementaires Notre Ukraine et BIT se sont ralliés à la coalition de la majorité à la Rada Suprême. Par la suite, Viktor Ianoukovitch a déclaré que la coalition parlementaire comptait 260 députés.
La veille, le président du parlement ukrainien, Alexandre Moroz, a déclaré que d'ici au mois de mai prochain, la majorité parlementaire compterait 300 députés du peuple, ce qui formerait, par conséquent, une majorité constitutionnelle.
Ioulia Timochenko a dit, pour sa part, ne pas douter un seul instant que la coalition au pouvoir compterait 300 voix car on proposait pour leur défection aux députés du BIT et de Notre Ukraine de grosses sommes d'argent. "Les députés de nos groupes parlementaires subissent la dure épreuve de la tentation par l'argent ", a-t-elle fait remarquer.
"Ce qui se produit aujourd'hui avec la subornation de certains députés est une violation pure et simple de la Constitution", a signalé Ioulia Timochenko, en ajoutant que, dès le moment même où la majorité avait commencé à suborner les députés, elle avait tout simplement cessé d'être légitime, tout d'ailleurs comme l'ensemble de ses décisions.
"Il est dommage que le parlement se trouve aujourd'hui entre les mains de marionnettes qui ne font qu'assurer la prise de décisions par deux ou trois personnes dans le pays", a conclu la leader du BIT.