Le texte rappelle que les sanctions seront étendues à la Russie dans les 15 jours après l'adoption du projet de loi, à moins que le président Bush ne "certifie" au Congrès que "la Russie a arrêté toute coopération nucléaire avec l'Iran, de même que toutes ses fournitures de missiles et d'armes conventionnelles perfectionnées à ce pays ". Le président Bush aura également à confirmer que l'Iran a complètement arrêté tous ces programmes d'enrichissement et de traitement de matériaux nucléaires.
Ces sanctions, une fois entrées en vigueur, seront étendues à la Russie, interdisant aux Etats-Unis de conclure avec elle des accords de coopération nucléaire. En vertu du texte du projet de loi, "les Etats-Unis ne pourront octroyer aucune licence autorisant les exportations directes et indirectes en Russie de matériaux, d'installations, de composantes et d'autres marchandises, de services et de technologies, ayant trait à un accord de coopération dans le domaine nucléaire".
De façon analogue, le projet de loi interdit aux Etats-Unis "toute fourniture à la Russie de matériaux, d'installations, de composantes et d'autres marchandises, de services et de technologies nucléaires".
"Ce projet de loi spécifie que la Russie a apporté une contribution considérable au développement du programme nucléaire de l'Iran et entretient des liens financiers notables avec Téhéran", peut-on lire dans la déclaration de l'un des auteurs du projet de loi, le sénateur républicain Gordon Smith, coauteur du document. Le sénateur souligne que le projet de loi interdit à Washington de "conclure un accord de coopération nucléaire avec Moscou".
"Les Russes pourraient le trouver injuste, surtout à la lumière de leur récente déclaration sur la suspension de fournitures de combustible nucléaire pour le réacteur de la centrale de Bouchehr", a annoncé le sénateur dans sa déclaration dont le texte est parvenu à RIA Novosti.
"Je me félicite de cette décision et j'espère que Moscou s'en tiendra à sa nouvelle position sur le programme nucléaire iranien, mais nous ne devons pas oublier que tout au long de ces dix dernières années la Russie a périodiquement suspendu son assistance nucléaire à l'Iran uniquement dans le but de la reprendre plus tard", a affirmé le sénateur américain.