"Des changements dans la politique humanitaire et culturelle doivent marquer non seulement la politique ukrainienne mais aussi la politique russe", a estimé le directeur du Centre ukrainien d'études politiques appliquées Vladimir Fessenko.
En Russie, des clichés anti-ukrainiens sont en train de se former, a-t-il affirmé. Dans les films russes, par exemple, les Ukrainiens sont souvent présentés comme des personnages négatifs : des criminels, des fourbes, des traîtres.
L'expert a toutefois reconnu l'existence en Ukraine de clichés antirusses.
De son côté, le directeur du Centre d'études sociales Sofia à Kiev, Andreï Ermolaev, a noté que les deux pays "se sont retrouvés dans une situation très délicate marquée par la domination, dans leurs politiques respectives, de deux mythes concurrents : celui d'une Russie impériale dans la politique ukrainienne et celui d'une Ukraine "orange", et donc antirusse, aux yeux de Moscou".
Les deux mythes alimentent un climat âpre de confit dans les sociétés russe et ukrainienne, empêchant de trouver des compromis au sommet, a ajouté l'expert.