LA RESOLUTION SUR L’IRAN NE DOIT PAS CONTENIR DE SANCTIONS EXCESSIVES.

S'abonner
Le Conseil de sécurité de l’ONU discute activement du projet de résolution sur l’Iran, concerté par ses 5 membres permanents et l’Allemagne. La Russie estime que la pression, exercée sur l’Iran, devrait être proportionnée à la situation réelle.
Le Conseil de sécurité de l’ONU discute activement du projet de résolution sur l’Iran, concerté par ses 5 membres permanents et l’Allemagne. La Russie estime que la pression, exercée sur l’Iran, devrait être proportionnée à la situation réelle. Quant à la résolution elle-même, elle ne devrait pas contenir de sanctions excessives, remarque notre observateur Alexandre Vatoutine.
Il est envisagé d’imposer des restrictions aux activités de 13 compagnies publiques et aux voyages à l’étranger de 15 fonctionnaires, impliqués dans le programme iranien de missiles nucléaires ; d’introduire un embargo sur les exportations iraniennes de tous les types d’armements et de cesser les importations d’armes des pays tiers ; d’interdire l’octroi à la république islamique de l’aide financière et de crédits .
La Russie s’est prononcée dès le début contre toute approche dure envers l’Iran, proposant de laisser ouverte la porte de négociations. Elle considère l’Iran plus comme un partenaire que comme un proscrit , d’autant que les sanctions excessives risquent de donner des résultats imprévisibles. Telle est l’opinion de l’expert russe du Proche Orient Guéorgui Mirski :

La diplomatie russe estime qu’occuper une position dure vis-à-vis de l’Iran équivaut à le coincer, à l’isoler et à provoquer une nouvelle flambée de patriotisme et de chauvinisme, qui sera dirigée non seulement contre les Occidentaux, mais aussi contre la Russie, dit Guéorgui Mirski. Dans ce cas, l’Iran se retirera du Traité de non-prolifération nucléaire et rompra tous ses liens avec l’AIEA pour continuer – après l’expulsion de tous les inspecteurs –à enrichir l’uranium de façon incontrôlée. Donc, ce serait contre-productif.
De ce fait, encore à l’étape des discussions par les SIX , les représentants russes ont levé les interdits concernant les voyages des officiels iraniens à l’étranger. Les sanctions financières ont également été assouplies – le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov l’a déclaré à la Douma d’Etat.
La position de Moscou a été appuyé par les membres non permanents du Conseil de sécurité, ayant amendé le projet de résolution. D’après le délégué permanent russe à l’ONU Vitali Tchourkine, ces amendements accentuent l’effort de négociations des SIX et améliorent le document. L’Afrique du Sud et l’Indonésie ont proposé de renoncer à la rhétorique dure et d’enlever la clause concernant l’embargo sur les armements. Insistant sur l’assouplissement de la résolution, le représentant du Qatar a souligné que comme le Conseil de sécurité endosse la responsabilité de la stabilité régionale, les événements en Iran ne peuvent pas laisser indifférent ses voisins. Cette situation au Conseil de sécurité est confortable pour la diplomatie russe, prête à tenir au maximum compte de ces amendements, tout en conservant la logique et le sens de la résolution.
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала