Actuellement professeur à la très prestigieuse université américaine de Princeton, Joschka Fischer a qualifié d'"énigmatique" le fait même que cette question n'avait pas été débattue jusqu'ici aux forums de l'UE, alors que ce thème est, selon l'ex-ministre allemand des Affaires étrangères, d'une grande importance pour l'élaboration par l'Union européenne d'une politique étrangère et de sécurité commune (PESC).
"Les plus belles dissertations sur une politique commune s'avéreront parfaitement inutiles si l'UE réserve à la seule l'Alliance de l'Atlantique Nord de trancher sur cette question clé qu'est celle du déploiement envisagé du bouclier américain antimissiles en République tchèque et en Pologne", a notamment déclaré Joschka Fischer, intervenant vendredi dernier au soir à Berlin lors de la conférence des "Verts européens". Cela dit, il a appelé l'Allemagne, en tant que présidente en exercice de l'Union européenne, à "se saisir de ce problème".
Intervenant au forum des "Verts européens", organisé à Berlin à l'approche des célébrations, les 24-25 mars prochain, du cinquantenaire de l'Accord de Rome qui s'était trouvé à l'origine de l'actuelle l'Union européenne, l'ancien chef de la diplomatie allemande a également exhorté l'UE à "laisser ses portes ouvertes pour tous ceux qui veulent y adhérer", y compris pour l'Ukraine, la Biélorussie et la Moldavie.
