LA RUSSIE N’A PAS L’INTENTION DE PAYER POUR LA CONSTRUCTION DE LA CENTRALE NUCLEAIRE A BOUCHEHR

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Aujourd’hui, à Téhéran se déroule le quatrième round des négociations russo-iraniennes au sujet du financement de la construction de la centrale nucléaire à Bouchehr avec la participation de Russie.
Aujourd’hui, à Téhéran se déroule le quatrième round des négociations russo-iraniennes au sujet du financement de la construction de la centrale nucléaire à Bouchehr avec la participation de Russie. La partie russe trouve que l’Iran ne tient pas ses engagements et n’octroie pas les fonds prévus par le contrat pour la construction de la centrale.
A la fin de l’année passée, ROSATOM a accordé avec Téhéran le financement mensuel à raison de 25 millions de dollars. Cela permettrait de lancer la centrale en septembre 2007. Mais l’accord n’était respecté que pendant une courte période. Voilà ce que dit à ce sujet le chef du ROSATOM Sergei Kirienko :
A partir du 17 janvier, donc, depuis deux mois, pas un kopeck n’est arrivé. On peut en fournir diverses explications, mais une centrale ne se construit pas gratuitement. Nous poursuivons ce qu’il est possible de faire, mais les délais seront forcément repoussés. Au lieu de résoudre les problèmes – rétablir le financement, assurer les livraisons et rapprocher les délais de mise en route, des discussions politisées se font autour de ce problème, qui n’ont rien à voir avec l’état de choses sur le chantier, c’est ça qui est étonnant, a dit le chef de la compagnie russe.
La construction de la centrale nucléaire à Bouchehr qui coûte un milliard de dollars a déjà été financée par la partie russe, elle a investi 140 millions de dollars. Cette philanthropie ne peut pas durer éternellement.
Faute de fonds, il est impossible de fabriquer les équipements. Les fournisseurs, ce ne sont pas que les Russes, d’autres pays y participent. Cela provoque un retard de la mise en exploitation de la centrale d’au moins deux mois. Pour ce qui est du combustible, il sera livré, comme prévu, six mois avant la fin de la construction.
Les rounds précédents des négociations n’ont pas abouti. Ignorant les questions financières, les Iraniens voulaient faire croire que Moscou subissait une pression extérieure.
Mais la cause des désaccords actuels réside dans la politique de Téhéran. Il y a deux explications possibles. La première : face aux bruits qui courent sur une attaque éventuelle des Etats-Unis, l’Iran garde tous les fonds pour la contrecarrer. La deuxième : la situation autour du dossier nucléaire iranien s’aggrave à nouveau. Le Conseil de Sécurité se prépare à prendre de nouvelles sanctions à l’encontre de l’Iran. Dans ces circonstances, les autorités iraniennes ont décidé de jouer des jeux politiques autour du contrat de Bouchehr.
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