Les grands pays de l’UE entendent participer à l’examen des projets américains de déploiement des composantes du système ABM en Europe

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La chancelière allemande Angela Merkel promet de s’entretenir pendant sa visite à Varsovie avec les autorités polonaises sur la perspective d’apparition en Europe de l’Est des composantes du système ABM américain.
La chancelière allemande Angela Merkel promet de s’entretenir pendant sa visite à Varsovie avec les autorités polonaises sur la perspective d’apparition en Europe de l’Est des composantes du système ABM américain. Nous donnons la préférence aux décisions dans le cadre de l’OTAN et aux pourparlers sincères avec la Russie, a souligné la chancelière Merkel. A son avis, l’Atlantique-Nord convient on ne peut mieux pour engager les vastes consultations sur les problèmes de la défense ABM entre les alliés occidentaux et Moscou.
Plusieurs politiciens en Allemagne et dans d’autres grands pays de l’UE estiment que tant qu’il s’agit de la sécurité de l’Europe en général, les décisions devraient être concertées au niveau européen. Le stationnement des composantes ABM en Tchéquie et en Pologne concerneles intérêts de l’UE, avant tout de l’Allemagne. Angela Merkel est contrainte de prendre en considération l’état d’esprit de l’électorat, notamment des habitants de l’Ouest du pays qui craignent depuis l’installation des « Pershing » américains en Europe les projets des Etats-Unis, indique Vladimir Belov de l’Institut d’Europe.
L’Allemagne veut être un Etat européen qui tient compte des intérêts des habitants et des partenaires au sein de l’UE. Ce pays préside l’UE et veut accéder au leadership dans la politique extérieure. L’Allemagne cherche à maintenir une politique extérieure à plusieurs vecteurs où les relations transatlantiques sont équilibrées par la nouvelle politique orientale dans le cadre de laquelle une place à part est réservée à la Russie, dit Vladimir Belov.
Selon les commentateurs occidentaux, Angela Merkel a réagi vite à la critique du Parlement européen. Les libéraux se sont montrés mécontents vu que le problème du système ABM n’était pas à l’ordre du jour du sommet de printemps de l’UE tenu la semaine dernière.
Le politologue allemand en vue Alexandre Rahr est convaincu que le déploiement des radars et des antimissiles américains en Europe de l’Est provoquera un désaccord sérieux parmi les pays de l’UE. La situation fait déjà penser aux divergences américano-européenes sur l’utilité de la guerre en Irak. Selon Rahr, les projets américains reflètent l’aspiration à rendre la revanche pour les échecs en Irak et en Afghanistan. Le président Bush veut rattraper le retard dans l’Est grâce à l’espace postsoviétique, a dit le politologue. Ceci étant, les élites au pouvoir en Pologne et en Tchéquie acceptent les propositions américaines.

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