"Avant que nous autres, Européens, ne permettrons une fois de plus de nous diviser, avant le déploiement de ces systèmes, ne devrons-nous pas penser plutôt à dépenser cet argent dans l'intérêt du développement universel, pour garantir davantage de sécurité que pourrait assurer l'installation de ces systèmes balistiques douteux", a notamment déclaré Martin Schulz, président du Groupe du Parti des Socialistes Européens, intervenant mardi lors de la session du Parlement européen à Strasbourg.
Le coût du projet (déploiement de ces systèmes de défense antimissiles - DAM/ABM) est évalué à quelque 58 milliards de dollars.
"Cela (les plans des Etats-Unis) ne fait aucun cas des craintes de la Russie qui y perçoit la menace pour sa propre sécurité", lit-on en substance dans une déclaration de vice-président du Parti des Socialistes Européens en charge des questions de l'élargissement, Jan Marinus Wiersma, document reproduit par le service de presse du Parlement européen. "Nous exhortons les Etats-Unis et les autres pays à revoir leurs plans et à en trouver des alternatives multilatérales qui puissent s'inscrire dans la ligne générale de la politique extérieure de l'Union européenne (UE)", a-t-il noté.
A l'issue d'une discussion qui s'est déroulée aujourd'hui dans le cadre de la session plénière, le Groupe du Parti des Socialistes Européens a déclaré que le déploiement d'éléments du bouclier antimissiles américain en Europe Centrale pourrait remettre en cause les relations entre l'UE et la Fédération de Russie. Qui plus est, les socialistes ont appelé la chancelière allemande, Angela Merkel, dont le pays assume à présent la présidence tournante de l'Union européenne et du G8, à porter cette question à l'ordre du jour du futur Sommet du G8.
