Il faut que la révolution soit à jamais retirée de la pratique politique russe (conseiller de Poutine)

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MOSCOU, 13 mars - RIA Novosti. Le chef adjoint de l'administration du Kremlin Vladislav Sourkov a donné quelques conseils aux "libéraux en herbe" russes.

"Il est très important de ne pas confondre sa propre opinion avec celle de la société", a-t-il estimé, intervenant mardi à la "table ronde" consacrée au 90e anniversaire de la Révolution de février de 1917 (qui a mis fin au tsarisme en Russie, un prélude de la Révolution bolchevik d'octobre de 1917, ndlr) et organisée par l'Université d'Etat de sciences humanitaires. Enfin, de l'avis de M. Sourkov, nos jeunes politiques ne doivent pas espérer rendre leur pays plus heureux avec une aide de gouvernements étrangers.

"Il ne faut pas oublier que la démocratie est le pouvoir du peuple et que le pouvoir du peuple est souverain", a-t-il noté.

Le numéro deux de l'administration présidentielle à appelé les jeunes à réfléchir eux-mêmes et à faire moins de confiance aux clichés de presse.

"Il ne fait pas parler de liberté, de justice et de démocratie par des mots d'autrui, en répétant des clichés de presse", a-t-il estimé.

"Personne ne s'oppose ni à la liberté, ni à la justice, ni à la démocratie (en Russie). Le rythme de développement organique de la démocratie, voilà qui compte", a souligné M. Sourkov, estimant que tous les autres pays démocratiques n'ont pas davantage de démocratie que la Russie.

M. Sourkov a appelé les jeunes d'aujourd'hui à ne pas "se lier d'amitié avec les bolcheviks d'aujourd'hui".

"Il ne faut pas souhaiter une défaite de son propre pays si quelques chose ne vous plaît pas", a estimé le conseiller présidentiel, ajoutant que lors des événements tragiques dans le Caucase du Nord d'aucuns appelaient à négocier avec les tueurs d'enfants.

"La démocratie, c'est le pouvoir, la force et l'ordre", a-t-il poursuivi. Le chef adjoint de l'administration du Kremlin a fait ressortir la nécessité pour les jeunes de lutter pour le développement des instituts démocratiques en Russie.

S'agissant du risque de révolution, M. Sourkov a rappelé les propos du leader du Parti communiste russe Guennadi Ziouganov qui avait dit que "notre pays a épuisé sa réserve de révolutions".

"La révolution veut dire avant tout une ruine et un anéantissement. Nous nous plaignons de nos indices démographiques tout en restant nostalgiques de bouleversements. Il faut que la révolution soit à jamais retirée de notre pratique politique", a dit le conseiller de Poutine, soulignant aussi que l'écrivain Alexandre Soljenitsyne avait appelé dans son article "Réflexions sur la Révolution de février" à "préserver le peuple".

La Russie a besoin de valeurs communes et d'une auto-organisation de ses citoyens, a-t-il souligné.

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