"Pour ce qui est de la centrale nucléaire de Bushehr, il s'agit, autant que je sache, d'accords commerciaux et d'un différend commercial entre les gouvernements iranien et russe", a déclaré lundi le porte-parole adjoint du Département d'Etat, Tom Casey.
Sergueï Novikov, porte-parole de l'Agence fédérale russe de l'énergie atomique (Rosatom), a déclaré lundi à RIA Novosti que la date de lancement physique du premier réacteur sur le site de Bushehr avait été reportée à plus tard.
"Rosatom regrette que le financement de l'achèvement du chantier soit réalisé par les Iraniens avec des retards", a-t-il souligné.
"On peut analyser autant qu'on veut les causes de cet incident mais le fait est là : faute d'argent, le chantier s'est arrêté. Nos partenaires iraniens ne devraient pas s'étonner que la date de lancement physique du premier réacteur de la centrale soit reportée à plus tard".
Le porte-parole de Rosatom s'est refusé de préciser la nouvelle date de lancement, rappelant que des experts d'Atomstroyexport - agent national de la Fédération de Russie et maître d'oeuvre de la centrale - sont en négociations avec la partie iranienne à Téhéran.
"Les experts d'Atomstroyexport ont toutes les raisons d'affirmer que, puisque le financement arrive avec un retard de deux mois, le calendrier des travaux doit être reporté d'une période comparable, mais je ne saurais prédire le résultat de leurs négociations", a estimé le représentant de Rosatom.
La date d'achèvement de la centrale a été spécifiée dans un accord supplémentaire signé le 26 septembre 2006 à Moscou.
Bouche
Le contrat prévoyant l'achèvement du réacteur numéro un de la centrale avait été signé le 8 janvier 1995 à Téhéran. La Russie avait alors pris l'engagement de livrer aux Iraniens un réacteur de type VVER-1000 et du combustible nucléaire ainsi que de former des personnels locaux.
