"Toutes les mesures juridiques et techniques sont prises pour réaliser la livraison de combustible. Il n'y a aucun obstacle financier, technique ou juridique empêchant de réaliser la livraison de carburant à la centrale de Bushehr", a-t-il indiqué à l'agence iranienne Mehr.
Selon lui, "la Russie ne voit pas elle non plus d'obstacles financiers à cette livraison".
Vendredi, Sergueï Chmatko, président de la compagnie russe Atomstroyexport (ASE) qui mène le chantier de la centrale, a déclaré que le comportement iranien "excessivement politisé" sur la question du chantier crée un tapage inutile autour du projet, "dressant des obstacles à sa réalisation".
Donnant son avis sur la réunion de trois jours à Moscou avec les représentants de Téhéran sur la reprise du financement iranien du chantier de Bushehr, il a noté le caractère constructif de ces négociations malgré l'absence de résultats. M. Chmatko a estimé toutefois que "l'esprit de certaines déclarations officielles en Iran ne coïncide pas à bien des égards avec l'esprit de cette réunion".
La vice-présidente aux finances de l'ASE, Evguenia Neïmerovets, a annoncé aux journalistes peu avant les négociations avec la délégation iranienne jeudi qu'aucun versement pour le chantier du réacteur sur les comptes d'Atomstroyexport - agent national de la Fédération de Russie et maître d'oeuvre de la centrale - n'avait été réalisé depuis le 17 janvier dernier.
Une délégation russe se rendra la semaine prochaine à Téhéran pour poursuivre les négociations.
Téhéran compte sur le début en mars des livraisons russes de combustible pour la centrale de Bushehr dont le lancement physique est prévu pour septembre et le lancement industriel pour novembre. Le combustible doit être livré à six mois du lancement physique d'un réacteur nucléaire.
La date d'achèvement de la centrale a été spécifiée dans un accord supplémentaire signé le 26 septembre 2006 à Moscou.
Le contrat prévoyant l'achèvement du réacteur numéro un de la centrale avait été signé le 8 janvier 1995 à Téhéran. La Russie avait alors pris l'engagement de livrer aux Iraniens un réacteur de type VVER-1000 et du carburant nucléaire ainsi que de former des personnels locaux.
