"La principale question de la rencontre porte sur la crise qui a surgi suite à l'absence de financement du projet par les Iraniens, ainsi que sur l'analyse de l'impact d'un financement insuffisant sur le calendrier de la mise en service du réacteur (de la centrale), dans le but de prendre d'urgence des décisions conjointes", a annoncé l'ASE dans un communiqué.
La vice-présidente aux finances de l'ASE, Evguenia Neïmerovets, a annoncé aux journalistes peu avant les négociations avec la délégation iranienne qu'aucun versement pour le chantier du réacteur sur les comptes d'Atomstroyexport - agent national de la Fédération de Russie et maître d'oeuvre de la centrale - n'avait été réalisé depuis le 17 janvier dernier.
Les livraisons de combustible nucléaire pour la centrale seront l'un des thèmes des discussions, selon le communiqué de l'ASE.
Téhéran compte sur le début en mars des livraisons russes de combustible pour la centrale de Bouchehr dont le lancement physique est prévu pour septembre et le lancement industriel pour novembre. Le combustible doit être livré six mois avant le lancement physique d'un réacteur nucléaire.
"En vertu d'un contrat, la Russie fournira du combustible nucléaire pour la centrale nucléaire de Bouchehr", a affirmé dans un entretien avec les journalistes mardi le secrétaire du Conseil national de sécurité iranien Ali Larijani.
Le responsable iranien s'est refusé à commenter l'éventuelle réaction de Téhéran au cas où la Russie reporterait à plus tard ces livraisons, se contentant de déclarer: "nous sommes des amis de la Russie".
"Il nous reste encore du temps pour livrer ce combustible et l'Organisation iranienne pour l'énergie atomique se penche sur cette question", a expliqué le secrétaire du Conseil de sécurité iranien.
La date d'achèvement de la centrale a été spécifiée dans un accord supplémentaire signé le 26 septembre 2006 à Moscou.
Le contrat prévoyant l'achèvement du réacteur numéro un de la centrale avait été signé le 8 janvier 1995 à Téhéran. La Russie avait alors pris l'engagement de livrer aux Iraniens un réacteur de type VVER-1000 et du combustible nucléaire ainsi que de former des personnels locaux.
