"Il est très peu probable que la direction serbe accueille par des applaudissements une résolution sur le problème kosovar, comme elle n'acceptera certainement pas une variante qui ne réponde pas aux intérêts de la Serbie... Quoi qu'il en soit, la communauté mondiale s'attend à ce que le comportement de Belgrade dans cette situation précise soit conforme aux standards internationaux", a notamment déclaré le diplomate.
Daniel Fried a dit "connaître les nombreux subterfuges permettant à la Russie et à la Chine, en tant que membres permanents du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies, d'opposer leur veto à une résolution sur le statut du Kosovo". "Pourtant, a-t-il fait remarquer, il ne faut pas oublier que, tout comme les Etats-Unis, la Fédération de Russie fait partie du Groupe de contact international, et là, le consensus entre tous ses membres s'impose".
Toujours est-il, a poursuivi le diplomate américain, que "la Russie est très prudente dans ses déclarations officielles" sur le problème du Kosovo.
Lundi dernier, le sous-secrétaire d'Etat américain a mené dans la capitale serbe des négociations avec la plus haute direction de la Serbie où les deux parties ont été unanimes à reconnaître que le dialogue entre Belgrade et Pristina sous l'égide de l'Organisation des Nations Unies sur le statut du Kosovo devait se poursuivre.
Officiellement, les négociations de Vienne sur le plan du médiateur de l'ONU pour le Kosovo, Martti Ahtisaari, doivent s'achever le 10 mars prochain par une rencontre au plus haut niveau entre les dirigeants de la Serbie et du Kosovo.
Mercredi 7 mars, dans le cadre de sa tournée dans les Balkans, M. Fried se rendra à Pristina pour rencontrer le président du Kosovo, Fatmir Sejdiu, et le premier ministre kosovar, Agim Ceku. Ensuite, le sous-secrétaire d'Etat américain visitera la capitale de la Macédoine - Skopje.
