Garantir la stabilité des livraisons énergétiques (commissaire européen Piebalgs)

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LONDRES, 6 mars - RIA Novosti. La stabilité des livraisons énergétiques demeure le principal défi pour l'Union européenne, a déclaré mardi le commissaire européen à l'énergie, Andris Piebalgs.

Il a évoqué les crises survenues à la fin de 2005 et de 2006 lorsque les livraisons d'hydrocarbures russes aux consommateurs européens avaient provisoirement été suspendues faute d'accords sur le transit du gaz signés à temps par la Russie avec l'Ukraine et la Biélorussie.

"Tout pays, de même que l'Union européenne peuvent se trouver confrontés à ce problème", a souligné M. Piebalgs.

Le commissaire européen n'a pas omis de citer la récente révision des contrats déjà signés qui prévoyaient la mise en valeur de gisements de pétrole et de gaz avec la participation des sociétés britanniques BP et Shell. "Dans le contexte où les prix des ressources énergétiques sont très élevés, les pays ayant des réserves de pétrole et de gaz ont modifié leur stratégie, a-t-il constaté. Si autrefois, ils signaient des accords sur le partage de la production parce qu'ils n'avaient pas assez de fonds pour financer ces projets, maintenant, ils ont beaucoup d'argent et peuvent réaliser seuls les investissements nécessaires".

A l'heure actuelle, l'Union européenne importe environ la moitié des ressources énergétiques dont elle a besoin. D'ici à 2030, cette proportion pourra atteindre 80% pour le pétrole et 90% pour le gaz. Aussi, faut-il augmenter d'urgence le taux d'utilisation des sources renouvelables et réduire la part des importations de pétrole et de gaz.

Conformément à la stratégie de l'Union européenne, la part de l'énergie produite à l'aide de ressources renouvelables (vent, eau, énergie solaire) doit s'élever à 20% (contre 6,5% aujourd'hui).

"S'il faut choisir entre l'importation grandissante d'hydrocarbures et le passage à l'énergie à faible teneur en carbone, il est préférable d'opter pour cette dernière", a ajouté M. Piebalgs.

De son côté, le ministre britannique de l'Energie, lord Peter Truscott, a fait savoir que la Grande-Bretagne procéderait elle aussi à la diversification de ses sources de fournitures d'hydrocarbures. Ils doivent provenir de différents pays et de différentes sociétés", a-t-il souligné.

Dans une interview récemment accordée à l'hebdomadaire "Observer", le directeur administratif de la société gazière britannique Centrica, Jack Ulrich, a déclaré qu'en 2020, la Grande-Bretagne importerait 90% du gaz dont elle aurait besoin. Cela dit, 25% à 40% proviendraient de la Norvège par le gazoduc mis en service en 2006 et 10% à 25% de la Russie. Le reste, à savoir 25% à 50%, serait couvert par le gaz naturel liquéfié acheminé par navires-citernes de pays méditerranéens et proche-orientaux.

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