Il a notamment rappelé les protestations qui avaient éclaté en été 2006 en Crimée contre la tenue d'exercices ukraino-américains.
"Cet exemple est la preuve de l'existence au sein de la société ukrainienne de points de vue diamétralement opposés au sujet de la coopération avec l'OTAN", a noté le parlementaire.
Il n'y a pas longtemps, John Rood, assistant de la secrétaire d'Etat américaine chargé de la non-prolifération et de la sécurité internationale, a inclus l'Ukraine au nombre des pays qui pourraient être d'une manière ou d'une autre engagés dans la création d'une DAM (défense antimissile ou ABM). L'officiel américain n'a en même temps pas écarté l'hypothèse du déploiement d'éléments de la défense antimissile dans le Caucase.
De l'avis du député, l'absence d'un consensus à ce sujet et le refus évident de la majorité d'appuyer cette initiative n'aura pour résultat qu'une nouvelle aggravation de la situation politique intérieure dans ces pays.
"Sans aucun doute, cet état de choses compliquera la tâche des Etats-Unis, leur créera de nouveaux problèmes et rendra le système américain de sécurité plus vulnérable", a estimé le député.
Le vice-président de la Douma Vladimir Pekhtine (Russie unie), a estimé de son côté que les projets américains de déployer des éléments de DAM dans le Caucase et en Ukraine n'avaient rien à voir avec la sécurité en Europe.
S'entretenant avec les journalistes vendredi, le député a noté que les projets de déployer des systèmes de DAM en Ukraine ou dans le Caucase "témoignent de l'accroissement de la présence militaire américaine en Europe".
Selon le député, le processus d'élargissement de l'OTAN n'a rien à voir avec la modernisation de l'Alliance, ni avec la sécurité européenne. "Au contraire, il s'agit d'un sérieux facteur de provocation qui conduit à une baisse de la confiance mutuelle", a noté M. Pekhtine.
Moscou s'est toujours opposé au déploiement de systèmes de DAM en Europe de l'Est, estimant que cela perturberait la balance stratégique des forces sur le continent et pourrait provoquer une nouvelle course aux armements, a rappelé le député.
"En tout état de cause ces démarches américaines ne contribueront pas à la consolidation des rapports de partenariat stratégique entre Moscou et Washington", a conclu Vladimir Pekhtine.
