LES AMENDEMENTS A LOI SUR LA LANGUE EN ESTONIE PEUVENT MARQUER LE DEBUT D’UNE « CHASSE AUX SORCIERES »

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L’Estonie durcit l’impératif de bien maîtriser la langue officielle pour les employés et les travailleurs dans les entreprises et les départements.
L’Estonie durcit l’impératif de bien maîtriser la langue officielle pour les employés et les travailleurs dans les entreprises et les départements. Aujourd’hui, les amendements à la Loi sur la Langue entrent en vigueur, ils élargissent les pouvoirs d’un organisme odieux : l’inspection linguistique. Dans ce pays balte on se souvient du terme « la chasse aux sorcières ».
Le Parlement estonien a adopté les amendements à la loi sur la langue en début février. L’initiative revient au gouvernement du pays et aux partis nationalistes. Désormais un membre de l’inspection linguistique a le droit de contrôler à quel point les employés, les ouvriers et les entrepreneurs maîtrisent la langue. Si l’inspecteur trouve que le niveau linguistique laisse à désirer, le coupable sera obligé de repasser l’examen. En cas d’échec il perd le certificat attestant la maîtrise de la langue pour six mois. En même temps, il perd le travail.
L’organisation internationale Amnesty International fustige la nouvelle version de la loi estonienne sur la langue. Elle traite les amendements de représailles et l’inspection linguistique d’organe répressif. Dans la lettre adressée au Premier ministre Andrus Ansip, la secrétaire générale d’Amnesty International Irène Khan a noté que les amendements discriminatoires réduisaient les chances de la population russophone sur le marché du travail.
La nouvelle loi est une suite logique de la politique des autorités estoniennes. Ces derniers temps, Tallinn a montré son attitude envers les non-Estoniens – en adoptant les lois sur le démantèlement des monuments à ceux qui ont libéré le pays du fascisme, en érigeant des monuments à ceux qui servaient les nazis pendant la deuxième guerre mondiale. Ces actions devraient inquiéter non seulement Moscou, mais aussi Bruxelles, trouve le président du fond russe « Politika » Viatcheslav Nikonov.
Cela ne peut pas ne pas inquiéter notre pays, car les pays Baltes font partie de l’Union Européenne. Donc, leur comportement est approuvé par Bruxelles. Il me semble que nos partenaires européens devraient faire comprendre à leurs collègues baltes qu’ils dépassent les frontières en traitant de a sorte les valeurs chères à l’Europe moderne, dit l’analyste.
Les parlementaires représentant le Parti Constitutionnel, celui de la population russophone, ont exigé de vérifier la maîtrise de la langue estonienne par le président Toomas Ilves. Il a été élu président en automne 2006. Le leader estonien est né en Suède, il a fait ses études aux Etats-Unis. Donc, avant l’année passée, il avait peu de chances d’approfondir ses connaissances linguistiques.
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