"Le fonds de réserve pourrait être établi à hauteur de 5 à 10% du PIB", a affirmé l'expert jeudi sur les ondes de la chaîne de télévision Russia Today.
Ce fonds qui pourrait être institué sur la base du Fonds de stabilisation existant sera alimenté par les recettes pétrolières et gazières. Le Fonds de stabilisation n'est alimenté que par la taxe sur la production de minerais utile (pétrole) et les taxes à l'exportation pour le brute. Quant aux recettes gazières, elles vont directement au budget.
L'expert présidentiel appuie l'idée de fonds pétrogazier. "Ainsi nous pourrons éviter de décréter le prix (en fonction du cours mondial du brut), à partir duquel nous redistribuons les recettes (pétrogazières) soit au budget soit au Fonds de stabilisation", a noté M. Dvorkovitch.
Selon lui, le système proposé des transferts à partir du fonds pétrogazier "assurera une plus grande liberté et une plus grande stabilité de planification budgétaire".
Le ministère des Finances a proposé il y a quelques semaines de dresser le budget en séparant les revenus provenant du secteur pétrogazier et toutes les autres recettes. Le recours aux ressources du secteur pétrogazier dans les dépenses courantes doit être limité à 3,6% du PIB. Avec la progression du PIB, cette part s'accroîtra en chiffres absolus. Le ministère estime que ce schéma permettra d'utiliser avec modération et pendant une période prolongée les ressources d'hydrocarbures du pays.
Actuellement, la somme incompressible du Fonds de stabilisation russe qui s'élevait au 1er mars à 2.700 milliards de roubles (près de 80 milliards d'euros d'après le cours officiel de la Banque de Russie) est établie à hauteur de 500 milliards de roubles (près de 15 milliards d'euros).
