Selon le journal, Caracas est le leader en Amérique latine dans le domaine des importations de matériels de défense.
Depuis 2005, le Venezuela a passé avec Moscou des contrats de livraison de 24 chasseurs, 50 hélicoptères et 100 000 fusils d'assaut et, prochainement, Caracas projette de construire la première usine en Amérique latine d'assemblage de kalachnikov. Le coût de ce marché s'est évalué à 4,3 milliards, a annoncé le journal se référant au Pentagone.
Toujours selon le quotidien argentin, le Pakistan a consacré durant cette même période 3 milliards de dollars à l'achat d'armements et l'Iran 1,7 milliard.
Les dirigeants politiques et militaires vénézuéliens expliquent ce rééquipement des forces armées nationales par le refus des Etats-Unis de fournir à leur armée les pièces détachées et les armes.
La nécessité d'accroître le potentiel défensif vénézuélien face à la menace d'invasion américaine est un autre argument de Caracas en faveur de l'acquisition d'armements russes.
De son côté, l'administration Bush refuse l'existence d'un plan d'invasion militaire américaine au Venezuela qui est le premier fournisseur de pétrole sur le marché des Etats-Unis. Mais après que la Maison Blanche eut soutenu en 2002 le putsch à Caracas destiné à renverser le président Ugo Chavez, la méfiance entache les rapports entre les deux pays, rapporte La Nacion.
