Le ministère finlandais de l'Environnement a publié mardi les résultats des auditions publiques et de l'évaluation par les experts de la documentation sur le projet du chantier du GNE. De l'avis d'Helsinki, le projet de GNE ne justifie pas suffisamment le choix du tracé de la conduite et manque d'informations relatives aux travaux d'aplanissement du fond marin.
"Le projet ne prouve pas que le tracé choisi est le plus sécurisé. Toutefois, en raison de la vulnérabilité écologique de la mer Baltique et de l'intensité du trafic maritime dans cette région il est très important de trouver le tracé le moins exposé aux risques pour la pose du gazoduc", a affirmé le ministère finlandais dans un communiqué mardi.
Le document relève notamment que le fond plus au sud du tracé choisi est plus plan.
La société Nord Stream, contrôlée à 51% par le russe Gazprom et à 49% par les allemands BASF et E.ON (à égalité), a présenté le 14 novembre 2006 la documentation nécessaire aux organismes publics concernés de la Russie, de la Finlande, de la Suède, du Danemark et de l'Allemagne, en vertu de la Convention internationale d'Espoo.
Selon le projet, le gazoduc doit être posé sur le fond de la Baltique à travers les zones spéciales russe, finlandaise, suédoise, danoise et allemande, essentiellement en suivant une ligne médiane.
Pour avoir l'autorisation de construire la conduite, des évaluations analogues ont été menées ou le seront encore dans les autres pays de la région balte.
Long de 1 200 km, le Gazoduc nord-européen (Nord Stream) doit passer sous la mer Baltique en reliant le port russe de Vyborg au port allemand de Greifswald. La mise en service du gazoduc est programmée pour 2010. La première conduite, dotée d'une capacité annuelle de transport de 27,5 milliards de mètres cubes, sera lancée dans un premier temps. Elle sera ensuite doublée, la capacité globale du gazoduc passant ainsi à près de 55 milliards de mètres cubes par an.
