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Le Conseil franco-russe de coopération sur la sécurité se réunit le 21 février à Moscou. Notre observateur Valentin Dvinine écrit à ce propos : Cet organe d’interaction entre Moscou et Paris est à sa septième année de fonctionnement.
Le Conseil franco-russe de coopération sur la sécurité se réunit le 21 février à Moscou. Notre observateur Valentin Dvinine écrit à ce propos :
Cet organe d’interaction entre Moscou et Paris est à sa septième année de fonctionnement. Avant 2002 la France n’avait de tel Conseil qu’avec l’Allemagne. C’est-à-dire entre deux pays membres de l’OTAN et de l’UE. A peine faut-il expliquer, poursuit notre observateur, que la sécurité est une sphère fort délicate, demandant de la confiance. Et vu que la Russie ne fait partie ni de l’UE, ni de l’OTAN, il apparaît que Moscou et Paris sont parvenues dans leurs rapports à un niveau élevé de confiance mutuelle.
A bien des égards c’est le résultat des rencontres et des pourparlers réguliers entre les présidents des deux pays – Vladimir Poutine et Jacques Chirac. Ils ont décidé ensemble de créer le Conseil franco-russe de coopération sur la sécurité, co-présidé par les ministres des AE et de la Défense de Russie et de France. Le Conseil se réunit à tour de rôle en Russie et en France. La compétence du Conseil s’étend à tout l’ensemble des problèmes liés à la sécurité. S’agit-il des relations bilatérales ou des sujets européens et mondiaux, dont la coordination et la conjugaison des efforts des deux pays peuvent aider la solution.
Et afin que les activités du Conseil ne s’interrompent pas entre la tenue de ses réunions, un groupe de travail d’experts hautement qualifiés assurent le suivi de la situation et préparent des recommandations concernant des mesures indispensables à prendre.
A Moscou arrivent le ministre des AE de France Philippe Douste-Blazy et la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie qui auront des entretiens respectivement avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et le nouveau ministre de la Défense de Russie Anatoli Serdioukov.
Comme l’a annoncé lundi, le 19 février, le porte-parole officiel du MAE de Russie, l’examen des questions figurant au menu des entretiens se déroulera d’abord dans le cadre des négociations bilatérales des ministres respectifs, et ensuite dans le format de réunion plénière de deux plus deux.
Quant à l’ordre du jour proprement dit, écrit Valentin Dvinine, à en croire des sources à Moscou et à Paris, il embrasse un vaste ensemble de problèmes, régionaux, comme mondiaux. A commencer par la structure de la sécurité en Europe, dont les rapports Russie-OTAN, et en finissant par la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive, ce qui amène, naturellement, au problème iranien. Ne sera non plus contournée la question sur la sécurité énergétique. Et lors de la discussion portant sur des sujets régionaux on va parler, certainement, de l’Afghanistan, de l’Irak, du Kosovo, sans parler du règlement au Proche-Orient.
Sur la plupart des questions mentionnées les évaluations et les prises de position de la Russie et de la France sont similaires, voire coïncident. Ainsi, à propos du problème iranien, Moscou et Paris défendent fermement son règlement par des méthodes diplomatiques, pacifiques. Et la concertation des efforts de deux puissances comme la Russie et la France dans cette question est un facteur de dissuasion pour ceux qui voudraient employer la force contre Téhéran.
On comprend, poursuit notre observateur qu’il serait irréel de s’attendre à une unanimité complète sur tous les sujets internationaux. De cette façon, la Russie ne partage pas la position de l’UE, qui est également celle de la France, touchant l’indépendance de la province serbe du Kosovo. Une séparation complète du Kosovo de la Serbie est capable de provoquer une réaction en chaîne dans des foyers de tension tels que l’Abkhazie, le Haut-Karabakh, la Transnistrie. Et aussi d’attiser des tendances séparatistes en Corse et chez les Basques espagnols. De ce fait, un franc échange d’opinions sur des questions sur lesquelles nos pays divergent est sûrement nécessaire. Il pourrait aider à rechercher des approches optimales de leur solution. Aussi le Conseil de coopération sur la sécurité, en tant qu’instrument de partenariat stratégique entre Moscou et Paris, assume-t-il sur ce plan un rôle important.
Les plans de Washington d’installer en Europe, notamment, en République Tchèque et en Pologne, des éléments de son système de défense anti-missile donnent matière à réflexion aux participants à la réunion du Conseil ce mercredi. Surtout quand cela est fait sous prétexte de protéger l’Europe des missiles iraniens et nord-coréens, que ces pays ne possèdent pas.
Tout cela, écrit en conclusion notre observateur, ravive l’intérêt déjà grand pour la rencontre à Moscou des ministres des AE et de la Défense de Russie et de France, dont les résultats seront relatés, suivant la tradition, par eux au cours d’une conférence de presse conjointe. Mais avant cette conférence de presse les ministres seront reçus au Kremlin par le président de Russie Vladimir Poutine, qui va certainement faire part de son opinion au sujet de cette réunion régulière du Conseil franco-russe de coopération sur la sécurité.
Chers auditeurs, merci d’avoir aimablement suivi le commentaire de Valentin Dvinine ….
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