Le ministre des Affaires étrangères de l'Abkhazie, Sergueï Chamba, a fait cette déclaration devant les journalistes à Moscou.
(L'Abkhazie est une république autoproclamée sur le territoire de la Géorgie - ndlr.)
"Si d'ici le mois d'avril prochain, la Géorgie se met à mettre en application la résolution du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies qui prévoit notamment le retrait des troupes des gorges de Kodori, nous sommes pour la reprise du processus de négociations", a indiqué le chef de la diplomatie abkhaze, tout en ajoutant qu'en avril, il y aura une nouvelle réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur cette question.
Cela dit, Sergueï Chamba a rappelé que le processus de négociations entre Soukhoumi et Tbilissi avait été suspendu en été 2006 quand la partie géorgienne a introduit des unités militaires dans les gorges de Kodori, tout en prétendant qu'il ne s'agissait que d'une simple opération policière.
Selon le ministre des Affaires étrangères de la république autoproclamée, ces derniers temps, les négociations sur le règlement du conflit abkhazo-géorgien se trouvent au stade de stagnation.
"Cela est lié au changement de la stratégie de la direction géorgienne qui s'emploie à présent à "dégeler" le conflit. A notre avis, cela s'explique par les craintes de la direction géorgienne d'une reconnaissance éventuelle de l'indépendance du Kosovo", a dit le diplomate.
Somme toute, a-t-il supposé, une aggravation de la situation "pourrait détourner l'attention d'une solution politique du problème".
"Si la situation passe effectivement à un stade "chaud", il ne sera évidemment plus question de la reconnaissance de l'indépendance de notre république", a estimé Sergueï Chamba.
