Promouvoir la coopération en matière de protection de l'environnement (interview)

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MOSCOU, 16 février - RIA Novosti. La Russie appelle à intensifier la coopération internationale en matière de protection de l'environnement et de développement durable, a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Iakovenko, dans l'interview qu'il a accordée à RIA Novosti.

"La Fédération de Russie attache une grande importance au PNUE (Programme des Nations unies pour l'environnement) et à son rôle dans le règlement des problèmes globaux et régionaux qui se posent dans des domaines comme la protection de l'environnement, la sécurité écologique, la contribution au développement durable et la coordination de la coopération environnementale dans le cadre du système des Nations unies", a fait savoir M. Iakovenko.

Selon lui, la Russie s'efforce de rendre plus efficace la coopération internationale qui s'exerce sous l'égide du PNUE et de "l'intensifier dans le cadre du mandat confié à cet organisme".

"A cette occasion, il convient d'évoquer le grand succès de la 24e session du Conseil d'administration du PNUE qui a pris des décisions importantes relatives à divers aspects de la protection de l'environnement, dont les mesures visant à réduire l'utilisation du mercure et des autres métaux lourds", a souligné le diplomate.

Vu les réformes structurelles qui s'opèrent dans le monde et les objectifs fixés dans le document final du Sommet 2005, il devient évident que le PNUE se trouve confronté à une tâche bien ardue: porter la coopération environnementale des Etats membres de l'ONU à un niveau correspondant aux réalités du XXIe siècle.

"La Russie prendra une part active à ce processus", a confirmé M. Iakovenko.

Il a rappelé que la Russie avait ratifié le Protocole de Kyoto à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (ce qui avait permis de mettre ce document en vigueur le 16 février 2005) et envisageait de se joindre aux conventions de Stockholm et de Rotterdam.

En 2006, a dit M. Iakovenko, la Russie a essayé "d'utiliser au maximum les possibilités offertes par les Nations unies pour promouvoir ses approches et défendre ses intérêts nationaux dans le domaine écologique, ainsi que pour renforcer son influence internationale et améliorer son image de marque en tant qu'acteur clé sur le terrain environnemental".

En mai 2006, la Russie a participé à la 14e session de la Commission du développement durable des Nations unies (CDD 14). La session était consacrée au développement de la production d'énergie en tant que facteur nécessaire pour combattre la pauvreté et assurer un développement social et économique durable dans toutes les régions du monde.

"Lors de la session, la délégation russe a attiré l'attention des participants sur le fait que la coopération en matière d'harmonisation du contrôle écologique et technique de la sécurité énergétique pourrait devenir un élément important du développement durable", a déclaré M. Iakovenko.

Il a souligné que la partie russe avait l'intention de prendre part à la CDD 15, qui aurait lieu en mai prochain à New York, et de contribuer à l'élaboration de décisions politiques susceptibles de donner une réponse adéquate aux défis écologiques globaux.

Lors du Forum climatique mondial de Nairobi, tenu en novembre 2006, la délégation russe a invité les parties signataires du Protocole de Kyoto à accélérer l'élaboration de modalités permettant aux pays en voie de développement de prendre l'engagement de réduire les rejets des gaz à effet de serre", a constaté le diplomate.

Selon lui, la Russie a réussi à faire adopter la décision de créer une tribune spécialement destinée à l'examen de sa proposition "afin de donner un caractère vraiment universel au régime prévu par le Protocole de Kyoto".

"Tout en attachant une grande importance à la conférence ministérielle "Un environnement pour l'Europe" qui aura lieu en octobre 2007, la partie russe déploie des efforts importants pour faire inscrire dans les projets de documents de cette conférence des dispositions répondant aux intérêts nationaux de la Russie".

"Parmi les principaux résultats du sommet du G8 de Saint-Pétersbourg, il convient de citer la déclaration sur la sécurité énergétique. Il s'agit d'un document qui représente à la fois une stratégie concertée pour assurer un développement durable du système énergétique mondial et un plan concret de mesures visant à prévenir les conséquences négatives du changement climatique, à accroître l'efficacité énergétique et à promouvoir un développement durable", a dit en conclusion le diplomate russe.

Selon le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, M. Iakovenko avait rencontré la veille Achim Steiner, directeur exécutif du Programme des Nations unies pour l'environnement. Les interlocuteurs ont examiné la coopération entre la Russie et l'ONU, ainsi que la réalisation de projets conjoints sur le territoire russe dans le cadre du programme triennal de collaboration.

Les parties sont tombées d'accord que la réalisation du vaste programme de mesures élaboré ces dernières années par le PNUE devait constituer la priorité absolue de la stratégie environnementale de la communauté mondiale. "C'est dans cette optique qu'il faut considérer toutes les tentatives de réformer la gestion écologique internationale susceptibles de déséquilibrer le partenariat des pays dans ce domaine", dit le communiqué de presse publié par le ministère russe des Affaire étrangères à l'issue de cette rencontre.

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