"Il est parfaitement évident que la Géorgie finira par adhérer à l'OTAN. Dans un an ou deux elle intégrera l'Alliance. L'Arménie à son tour n'aura pas le choix et devinez ce que fera l'Azerbaïdjan", a noté M. Chamba dans un entretien avec les journalistes vendredi.
Dans ce cas, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud seront l'unique "tampon" entre la Russie et la Transcaucasie, a souligné le ministre des AE de la république autoproclamée.
"La Russie doit enfin dire carrément si elle a besoin de la Transcaucasie", a précisé le diplomate.
"Si la réponse est négative, on peut en conclure dès maintenant qu'une fois que la Géorgie aura adhéré à l'OTAN, il y aura très peu de chances pour que la Russie reconnaisse l'indépendance de l'Abkhazie", a estimé M. Chamba.
"La Russie doit comprendre que c'est maintenant le moment décisif et qu'elle pourra rater cette chance", a-t-il ajouté.
"Nous ne demandons pas à la Russie de nous reconnaître mais nous sommes pour la présence de la Russie dans cette région, et en cela nos intérêts coïncident", a encore noté le ministre abkhaze des Affaires étrangères.
L'Abkhazie, ex-république intégrée dans la Géorgie soviétique en 1931, a combattu les forces géorgiennes de 1992 à 1994, au lendemain de la dissolution de l'URSS en décembre 1991. Soukhoumi ne reconnaît pas la souveraineté de Tbilissi sur son territoire et applique depuis plus de 16 ans déjà une politique visant à accéder à une indépendance reconnue par la communauté internationale.
