"Il nous répugne d'être un magasin de gaz et de charbon pour le reste du monde. Nous nous efforçons de rendre notre économie plus diversifiée", a déclaré le secrétaire d'Etat et vice-ministre russe des Affaires étrangères Grigori Karassine rencontrant vendredi une délégation de la chambre des Lords britannique qui se trouve en visite en Russie à l'invitation de RIA Novosti.
"Nous voulons que nos contacts énergétiques avec nos voisins soient prévisibles et régis par les principes du marché, que les gens comprennent les règles du jeu, ce qu'ils achètent et à quel prix", a indiqué le diplomate.
Après la dislocation de l'Union soviétique, a rappelé le vice-ministre russe des Affaires étrangères, les anciennes républiques fédérées importaient du gaz à vil prix. "Cette période a pris fin. Les prix ont été relevés. Cela a entraîné des événements sinon tragiques du moins envenimant le climat d'amitié", a-t-il fait observer.
S'agissant des rapports avec l'Union européenne, Grigori Karassine a souligné que la Russie se considère comme un pays européen, sur le plan aussi bien culturel qu'historique.
"Mais on aurait tort de croire que la Russie envisage d'adhérer à l'Union européenne. Restons plutôt de bons voisins, ouverts à la communication, ne pratiquant pas le régime des visas les uns avec les autres, afin que les habitants des pays européens et de la Russie puissent voyager librement d'un pays à l'autre", a indiqué le diplomate.
"Jusqu'à présent, en Occident, on affirme discerner une certaine menace émanant de la part de Moscou, s'efforçant de présenter la Russie comme un pays suspect", a encore noté le vice-ministre des Affaires étrangères.
