L'indépendance du Kosovo prônée par la commission internationale pour les Balkans

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ROME, 16 février - RIA Novosti. "Nous devrons convaincre la Serbie que les problèmes ne seront réglés que par l'octroi au Kosovo de son indépendance", a déclaré vendredi Giuliano Amato, ministre italien de l'Intérieur.

"Il est par ailleurs impossible de prendre une telle décision au mépris de la volonté de la Serbie, formellement seul pays habilité à considérer le Kosovo comme un objet de droit souverain", a-t-il précisé intervenant à la conférence consacrée à l'élargissement de l'Union européenne.

Giuliano Amato, qui figure parmi les fondateurs de l'UE et préside la commission internationale pour les Balkans, a reconnu que les pourparlers étaient complexes, mais que la Serbie n'avait pas d'avenir en dehors de l'Union européenne.

Le plan de règlement du problème du Kosovo élaboré par Marti Ahtisaari, représentant spécial de l'ONU, sera examiné à une réunion spéciale de l'Assemblée (parlement) du Kosovo-Metohija.

Depuis 1999, le Kosovo, province de la Serbie, se trouve sous administration intérimaire de la mission de l'ONU. La majorité albanaise du Kosovo insiste sur l'octroi de l'indépendance à la province. Marti Ahtisaari a proposé d'accorder au Kosovo une souveraineté limitée sous contrôle militaire et civil international.

Belgrade, au contraire, a accueilli très négativement les propositions de Marti Ahtisaari. Les dirigeants de la Serbie, ainsi que les leaders de la majorité écrasante des partis politiques ont jugé ce plan inacceptable, car il conduit à la perte par la Serbie de 15% de son territoire. La Skupstina serbe (parlement) a rejeté, dans une résolution spéciale adoptée à la première réunion constitutionnelle, tous les points du plan Ahtisaari qui violent les principes de souveraineté et d'intégrité territoriale du pays.

Giuliano Amato a déclaré à ce sujet : "Nous devons trouver le courage d'aborder ce problème des deux côtés. Laisser les troupes européennes en qualité de colonisateurs ne signifie qu'accroître les difficultés. Qui plus est, estime le président de la commission internationale pour les Balkans, l'Europe "devra dire à Moscou qu'il mène son jeu au Kosovo pour des motifs qui n'ont rien à voir avec ce pays".

Giuliano Amato a ajouté que l'adhésion des pays balkaniques à l'Union européenne n'était pas un fait acquis et qu'ils "auront bien plus de mal à devenir membres de l'UE que les pays d'Europe de l'Est. "Néanmoins, ils doivent devenir une partie de l'Europe, nous devons faire tout notre possible en ce sens. Sinon, les problèmes se multiplieront dans la région et l'influence des forces radicales s'accroîtra", estime l'homme politique italien.

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