Les radicaux estoniens lancent un défi

Le parlement estonien a adopté en 3ème lecture la loi « Sur le démontage des constructions interdites » permettant de détruire les monuments aux militaires de la coalition antihitlérienne péris en affranchissant l’Estonie des troupes nazies en 1944. Qui plus est, selon l’amendement à la loi « sur les fêtes et les dates remarquables », le jour de la libération de Tallin des fascistes est proclamé jour de deuil et de mémoire des combattants pour la libération. Cela concerne avant tout les Estoniens ayant fait leur service aux unités SS.
C’est le sacrilège. Telle est l’unique réaction aux informations en provenance d’Estonie. Il est inadmissible et immoral de profaner les tombeaux des guerriers ayant donné leurs vies dans la lutte contre le fascisme.
Ayant affranchi la république en 1944, les soldats soviétiques ont sauvé le peuple estonien de l’élimination. Les nazis n’ont pas réservé de place aux peuples Baltes. Ils auraient dû être exterminés. Il a été prévu d’installer les colons allemands et d’autres pays occidentaux sur les territoires estoniens, lettons et lituaniens. Cependant, d’aucuns parmi ceux qui déterminent la politique de l’Estonie essaient de se distancer de l’histoire et du bon sens. Ce sont avant tout les représentants des partis radicaux estoniens comptant se faire valoir en Occident.

Ceci étant, les pays européens considèrent les actes des autorités estoniennes comme un défi à la communauté internationale. « L’Estonie a violé les engagements qu’elle avait pris en adhérant à l’UE dans le domaine du respect des droits et des libertés de l’homme et de la mémoire des victimes », estime le membre du Conseil de Fédération de Russie Vassili Likhatchev. Au micro le chef du Comité pour les problèmes internationaux de la Douma d’Etat Constantine Kossatchev :


J’espère que le président estonien aura assez de forces pour ne pas signer la loi et la restituera au parlement pour qu’il la finalise, indique Constantine Kossatchev. J’espère que ces décisions odieuses resteront sur le papier et ne seront pas réalisées, que la mémoire des combattants soviétiques ayant lutté contre le nazisme hitlérien et non pas contre l’Estonie ne sera pas troublée ni profanée.
Le chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov a qualifié l’adoption de cette loi par le parlement estonien d’erreur et de sacrilège entrant en contradiction avec toutes les valeurs. Selon lui, cet acte est inadmissible pour l’Europe et entre en contradiction avec toutes les valeurs reflétées dans les documents européens, avec les principes fondamentaux des institutions auxquelles l’Estonie a été récemment admise.