LE PROBLEME D’ESPIONNAGE SECOUE A NOUVEAU L’UNION EUROPEENNE

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Mercredi le 14 février, le Parlement Européen a été secoué à nouveau par un vif débat sur le problème de l’espionnage.
Mercredi le 14 février, le Parlement Européen a été secoué à nouveau par un vif débat sur le problème de l’espionnage. La Commission Spéciale sur l’activité illégale de la CIA sur le territoire européen a présenté son rapport. Certains fonctionnaires européens ont dû annoncer leur démission même avant le vote, remarque notre observateur Alexandre Vatoutine.
Le rapport présenté par le député Claudio Fava stipule que le territoire des 14 pays européens a été utilisé illégalement par les services secrets américains pour transporter et garder les personnes accusées de terrorisme. Mais la conclusion principale est la suivante : les membres des gouvernements européens étaient au courant des subterfuges de la CIA et ils les soutenaient. Les noms les plus célèbres en Europe étaient cités, dont celui du ministre actuel des affaires étrangères de l’Allemagne Steinmeier qui était auparavant responsable pour les liens avec les services secrets. Le haut commissaire européen pour la politique extérieure Javier Solana a été critiqué pour ne pas avoir soumis à la commission de Claudio Fava une information complète.
La situation est cynique : pour ne pas violer leur législation, les Américains négligeaient les normes du droit international et les lois européennes. La Pologne et la Tchéquie sont mentionnées le plus souvent. C’est là que se trouvaient les prisons provisoires où les détenus étaient interrogés. Ces interrogatoires étaient accompagnés de tortures. Ces pays acceptaient moins volontiers de coopérer avec la commission spéciale. Ici l’avis d’un membre de l’organisation protégeant les droits de l’homme. Maxime Vassiliev parlera de la position de Pologne dans cette affaire.

Là où les autorités polonaises ont intérêt à se mettre du côté des Etats-Unis, par exemple dans l’histoire des prisons volantes, ils le font sans tenir compte de l’opinion publique ou de celle des commissions européennes. Dans d’autres cas, la Pologne a recours aux standards doubles : elle ne veut pas coopérer avec les autorités européennes lorsqu’elle trouve qu’il s’agit d’une ingérence dans les affaires intérieures.
En 4 ans, les avions de la CIA ont fait 1200 vols sur le territoire européen, ils ont profité des aéroports des autres pays indépendants. Récemment, les tribunaux de l’Allemagne, de l’Espagne, de l’Italie et du Portugal ont lancé leurs propres enquêtes sur les actions de la CIA sur leurs territoires respectifs. C’est une réaction à l’activité de la commission du Parlement Européen. Il paraît que l’appel diffusé dans le Parlement Européen que tout fonctionnaire qui violerait les droits de l’homme en secret serait un traître de son propre état provoque des échos dans les capitales européennes.
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