"Il ne s'agit là d'aucune "guerre froide", mais d'un simple sentiment de responsabilité pour les destinées du monde, destinées dont nous voulons décider en commun, de façon collective, car aucune autre solution n'y est tout simplement pas possible, si nous tenons effectivement à créer un monde stable qui réponde aux intérêts de tous", a dit le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, en s'adressant aux journalistes russes.
Et d'ajouter que ce que Vladimir Poutine a dit à la Conférence de Munich "est dit aujourd'hui pratiquement par tout le monde". "Bien des pays en parlent depuis longtemps et en permanence", a fait remarquer le chef de la diplomatie russe.
"Nous ne cherchons pas de sensations, mais essayons de travailler scrupuleusement à la mise en oeuvre des principes très simples et faciles à comprendre qui se résument comme suit: "coexistons donc ensemble", "allons travailler ensemble", "allons nous entendre enfin". Tout comme dans n'importe quelle famille ou parmi les amis, quand des problèmes surgissent, on essaie de trouver des solutions qui arrangent tout le monde", a fait remarquer le diplomate.
Il arrive dans des familles des situations quand les gens divorcent ou partent tout simplement, mais "dans le monde contemporain, nul ne peut partir nulle part, aussi, doit-on vivre et travailler ensemble", a noté le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie.
Le président de la Fédération de Russie a notamment déclaré à la Conférence Munich sur la politique de sécurité que le rapprochement de l'infrastructure militaire de l'Alliance de l'Atlantique Nord des frontières russes n'avait rien à voir avec la lutte contre le terrorisme, et que la Russie répondrait de façon asymétrique à la mise en place d'une ABM américaine en Europe.
Vladimir Poutine a aussi soulevé à la Conférence de Munich sur la politique de sécurité le problème du mépris pour les normes du droit international, celui du glissement vers un monde unipolaire, les questions d'un éventuel usage de la force par des Etats et a soumis à une critique virulente les activités de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Dans son discours de près d'une trentaine de minutes, le chef de l'Etat russe a déclaré que l'on observait à présent dans le monde les tentatives persévérantes des Etats-Unis d'imposer leur propre système juridique à d'autres pays.
