Moscou opposé aux tentatives de surmonter la division entre l'Europe et l'Amérique aux dépens de la Russie

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ABU DHABI, 15 février - RIA Novosti. Certains politiques essaient, aux dépens de la Russie, de surmonter la division entre l'Europe et les Etats-Unis, suite à l'opération militaire en Irak, a déclaré jeudi devant les journalistes à Abu Dhabi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

Commentant certaines déclarations publiées ces derniers jours dans les médias en Occident, déclarations selon lesquelles le discours du président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, à la Conférence de Munich sur la politique de sécurité "aurait uni l'Union européenne (UE) et les Etats-Unis face à l'ennemi commun", Sergueï Lavrov a qualifié ce genre de déclarations de tentatives de faire passer les désirs pour des réalités.

A une certaine époque, une division s'est opérée au sein même de l'Alliance de l'Atlantique Nord au sujet de l'Irak, et "depuis, d'une partie et de l'autre, on essaie toujours de surmonter cette division", a fait remarquer le chef de la diplomatie russe.

Et d'ajouter qu'il serait beaucoup mieux pour la Russie de voir l'unique prise de position euratlantique, ce qui faciliterait beaucoup la recherche de solutions conjointes.

Selon Sergueï Lavrov, bien avant la Conférence de Munich, Moscou s'est déjà aperçu de certaines "tentatives de rétablir la solidarité entre l'Europe et l'Amérique" et ce, au détriment de la Russie.

"On nous attribuait l'image d'un "mauvais garçon" qui s'appliquait à détruire cette alliance qui se formerait dans le monde sur la base des idéaux de la civilisation occidentale", a poursuivi le diplomate.

Quoi qu'il en soit, on oubliait qu'il y avait dans le monde plusieurs civilisations ayant leurs propres traditions que l'on devait respecter, a-t-il signalé.

"Ainsi, tous ceux qui cherchaient un prétexte pour incriminer à la Russie tous les péchés mortels de ce monde et appeler sur cette base l'Occident à l'union pour surmonter toutes les divergences entre l'Europe et l'Amérique se sont tout simplement accrochés au discours munichois de Vladimir Poutine et l'ont interprété à leur guise, en le dénaturant", a souligné le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie.

Or, a-t-il repris, les commentaires d'aujourd'hui se font beaucoup plus sobres et réalistes. "On entend de plus en plus de voix raisonnables insistant sur la nécessité d'écouter pour entendre", a dit Sergueï Lavrov.

"Je pense que nous avons obtenu notre objectif, ce que le président a voulu obtenir, et plus précisément qu'on nous entende enfin, car il n'était plus possible de faire semblant que tout allait bien. Et il ne s'agit pas là de notre amour-propre blessé, mais de l'ensemble des relations entre partenaires", a indiqué le ministre.

Sergueï Lavrov a qualifié d'anormal le schéma où toutes les décisions sont adoptées à partir de l'opinion d'un seul centre dans le monde et où l'avis des autres est négligé.

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