Mercredi, l'expert a présenté un rapport au ministère national de l'Education.
Ces derniers temps, un débat sur la nécessité d'améliorer les connaissances sur la Russie et d'augmenter le nombre de spécialistes maîtrisant le russe se poursuit à un niveau politique élevé en Finlande. Cette question a récemment été soulevée dans deux rapports préparés par des comités parlementaires.
Interrogé par RIA Novosti, le professeur a expliqué que son rapport met l'accent sur la nécessité de créer un système plus efficace d'enseignement du russe, ainsi qu'un système encourageant les écoliers et les étudiants à apprendre le russe.
Le professeur propose notamment d'examiner la possibilité de rayer des programmes scolaires l'enseignement obligatoire du suédois qui est la seconde langue officielle en Finlande. Pour beaucoup, il s'avère absolument inutile, affirme le chercheur qui propose d'accorder aux écoliers le droit d'étudier à leur choix l'une des langues des pays voisins : le russe, l'estonien, le suédois ou le norvégien.
Ce projet pourrait être testé en Finlande orientale où le russe est très sollicitée, a expliqué le professeur.
Le professeur Mustajoki juge également très important d'enseigner dans les universités finlandaises à titre permanent des disciplines telles que la politique internationale de Russie, le droit commercial, la sociologie juridique, la politique énergétique, la culture administrative, la sécurité intérieure, la santé publique, la société civile, les médias, les liens historiques entre la Finlande et la Russie, la religion et les valeurs sociales de la Russie.
Le professeur propose d'autre part aux centres d'enseignement et de recherche finlandais de conférer une nouvelle dimension à leur coopération avec les chercheurs russes, en développant notamment "différents programmes scientifiques sur des thèmes tels que l'étude de l'Espace, les technologies écologiques, la logistique, les communications interculturelles, la mentalité russe, la linguistique informatique, la pédagogie, la psychologie sociale et la culture de la jeunesse".
Dans ce cas-là, a poursuivi le chercheur, l'enseignement du russe en Finlande aura un sens pratique.
"Du point de vue des connaissances sur la Russie, la maîtrise du russe occupe une positon clef. Si les habitants des autres pays savaient que 2% seulement des Finlandais, dont des Russes ethniques, sont en mesure d'utiliser le russe comme une langue de communication, la gloire de la Finlande comme un pays expert pour la Russie se serait depuis longtemps ternie", a noté le professeur.
Selon les données du chercheur, maintenant, en Finlande, la maîtrise du russe serait souhaitable, du point de vue des employeurs, pour un travailleur sur trois. Et pourtant, un employé sur 50 seulement pourrait se prévaloir de sa capacité de s'exprimer en russe, a conclu le professeur Mustajoki.