"Au cours de notre voyage en Abkhazie, nous avons visité des prisons et des écoles, rencontré les représentants d'ONG. Je suis certain que l'ONU effectue travail fructueux en direction de l'Abkhazie", a estimé le commissaire dans un entretien avec les journalistes à Zougdidi (Géorgie occidentale), à l'issue de son séjour en Abkhazie.
Selon lui, "le principal objectif de cette visite en Abkhazie était de constater comment les droits de l'homme y sont respectés. Au vu des résultats de cette visite, nous rédigerons un rapport spécial", a-t-il noté.
Avec les représentants de l'ONU, Thomas Hammarberg a emmené d'une prison abkhaze M. Levan Mamassakhlissi, 26 ans, accusé par les autorités abkhazes en 2001 de "terrorisme, recel d'armes et d'explosifs et passage illicite de frontière".
"J'ai eu des négociations avec des dirigeants abkhaz locaux et cet homme a été relâché", a expliqué Thomas Hammarberg.
Dans le cadre de sa visite en Géorgie qui durera jusqu'au 18 février le commissaire se rendra également dans la région de Tskhinvali (nom officiellement donné par Tbilissi à la république autoproclamée d'Ossétie du Sud) et dans la république autonome d'Adjarie (Géorgie occidentale). Des rencontres avec les dirigeants géorgiens, des députés, les représentants d'ONG et les experts en matière de défense des droits de l'homme sont prévues.
L'Abkhazie, ex-république autonome de la Géorgie depuis 1931, a combattu les forces de géorgiennes de 1992 à 1994, au lendemain de la dissolution de l'URSS en décembre 1991. Soukhoumi ne reconnaît pas la souveraineté de Tbilissi sur son territoire et applique depuis plus de 16 ans déjà une politique visant à accéder à une indépendance reconnue par la communauté internationale.