Téhéran réaffirme son intention de poursuivre l'enrichissement d'uranium

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L'Iran n'a pas l'intention de suspendre ses activités liées à l'enrichissement d'uranium, a déclaré mardi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Mohammad Ali Hosseini, à la télévision iranienne.
TEHERAN, 13 février - RIA Novosti. L'Iran n'a pas l'intention de suspendre ses activités liées à l'enrichissement d'uranium, a déclaré mardi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Mohammad Ali Hosseini, à la télévision iranienne.

"L'idée de suspendre l'enrichissement d'uranium est totalement inacceptable", a-t-il indiqué.

En même temps, il a souligné que le programme nucléaire iranien était strictement civil et se déroulait conformément au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.

Il est pourtant à noter que M. Hosseini avait antérieurement déclaré aux journalistes que Téhéran était prêt à négocier une suspension de ses activités relatives à l'enrichissement d'uranium.

Le programme nucléaire iranien suscite l'inquiétude de la communauté mondiale qui soupçonne Téhéran de vouloir l'utiliser à des fins militaires.

Le 23 décembre 2006, après le refus de l'Iran d'établir un moratoire sur l'enrichissement d'uranium, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité la résolution 1737.

Ce document prévoit des sanctions contre les organisations associées aux programmes nucléaires, mais n'interdit pas aux fonctionnaires iraniens d'effectuer des voyages à l'étranger ni aux entreprises d'exercer des activités économiques extérieures. Les sanctions frappent "les activités liées à l'enrichissement et au retraitement", ainsi "tous les projets liés à l'eau lourde (...) ou à la mise au point de vecteurs d'armes nucléaires".

Réagissant à la résolution du Conseil de sécurité, Téhéran a déclaré qu'il allait réviser sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Selon les autorités iraniennes, le problème nucléaire de l'Iran est "entièrement politisé". Téhéran est prêt à le régler par voie de négociations, mais il souhaite le faire "sur les bases de la justice et de l'égalité en droits". Ceci dit, les responsables iraniens rejettent la proposition des "six" (les membres permanents du Conseil de sécurité et l'Allemagne) qui les invitent à suspendre l'enrichissement d'uranium en tant que préalable aux négociations.

Le 11 février 2007, le jour du 28e anniversaire de la Révolution islamique, le président iranien Mahmud Ahmadinedjad a fait savoir qu'avant le 9 avril prochain, Téhéran ferait part des "succès grandioses et sans précédents" remportés dans le domaine nucléaire. Selon de nombreux observateurs, l'Iran pourrait annoncer le début de l'installation de nouvelles centrifugeuses sur le site d'enrichissement d'uranium de Natanz.

Cette hypothèse est fondée sur une déclaration de Téhéran selon laquelle il envisage de construire 3 000 centrifugeuses avant la fin de l'année iranienne (elle s'achève le 20 mars 2007). Cela permettrait à l'Iran d'accélérer l'enrichissement d'uranium. A l'heure actuelle, l'usine de Natanz utilise deux cascades de 164 centrifugeuses chacune.

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