"Les ententes de Pékin constituent un réel pas en avant", a indiqué le politologue dans un entretien à RIA Novosti mardi.
"Ce résultat est une concession de la part des Etats-Unis qui ont reconnu que leur position rigide les acculait au mur. Les Etats-Unis ont dû céder face à la Corée du Nord", a estimé le politologue.
Selon lui, "la position russe a finalement triomphé".
Cette position était partagée par la Chine, a poursuivi le politologue. "Notre position, comme celle des Chinois, résidait dans le fait qu'il fallait éviter de faire pression sur les Nord-coréens et leur donner des garanties politiques. Pour la première fois, les Américains ont accepté dans une certaine mesure de se ranger à notre avis", a noté le politologue.
Sergueï Markov explique cette circonstance par le fait que, vu la situation dans laquelle les Etats-Unis se sont retrouvés en Irak, les Américains "aspiraient à obtenir des résultats positifs en politique extérieure coûte que coûte".
Mais le président de l'Institut d'études politique se montre sceptique envers la promesse de Pyongyang de fermer et de sceller le réacteur nucléaire de la centrale de Yongbyon.
"Pour poser des scellés, il faut trois jours, mais il en faut autant pour les enlever : ce ne sera donc pas une fermeture définitive", a-t-il fait observer.
Selon Sergueï Markov, les déclarations de Pékin doivent être encore étayées par des accords concrets.
