"Le Brésil a le plein droit moral d'exiger des pays riches, au lieu de multiplier les protocoles qu'ils refusent pourtant de signer, de remplir leurs engagements dans l'élimination de la pollution de l'environnement", a-t-il déclaré lundi dans une interview à la Radio nationale, adressant visiblement cette remarque aux Etats-Unis.
Selon l'Institut brésilien des études agro-pastorales Embrapa sur l'état des forêts dans le monde, il reste en Europe seulement 0,3% du massif forestier qui y existait il y a 8 000 ans, 32% (grâce uniquement aux plantations artificielles canadiennes destinées à la production de pâte et papier) en Amérique du Nord et 69% au Brésil, a rappelé le président brésilien.
Le Brésil est le leader mondial dans la production de biocarburant à partir de ricin, du palmier à huile, du tournesol, des grains de coton et de soja. A partir de la canne à sucre, le pays produit annuellement 16 milliards de litres d'alcool utilisé dans les moteurs à combustion interne. Cette circonstance lui permet de jouer un rôle d'avant-garde dans la protection de l'environnement contre les rejets nocifs de dioxyde de carbone, a estimé le chef de l'Etat.
Le président Lula da Silva a aussi annoncé ses projets de débattre des questions relatives à la protection de l'environnement avec le président américain George Bush, lors de sa visite au Brésil le 9 mars 2007, ainsi qu'avec les leaders du G8 en Allemagne en juillet prochain.