La sentence, en vertu de la législation irakienne, doit être exécutée trente jours au plus tard après l'énoncé du verdict. Il s'agit de la quatrième condamnation à mort prononcée contre d'anciens dirigeants irakiens. Reconnu coupable de crimes contre l'humanité par le Haut tribunal pénal le 5 novembre dernier, Ramadan avait été condamné à la prison à vie, alors que le procureur requérait la peine de mort, dans le cadre de l'affaire sur le massacre des habitants du village chiite de Doujail en 1982.
Un mois après l'énoncé du verdict, la Cour d'appel irakienne a cassé le premier verdict jugé trop clément et renvoyé l'affaire devant le Haut tribunal en lui demandant de prononcer la peine capitale.
Le 5 novembre dernier, des verdicts ont été prononcés, outre Ramadan, contre l'ex-président Saddam Hussein, l'ancien chef des services spéciaux Barzan al-Tikriti, l'ex-président du Tribunal révolutionnaire Awad al-Bandar et quatre autre dignitaires du régime dictatorial renversé.
Hussein, al-Tikriti et al-Bandar ont été condamnés à mort, trois autres prévenus à quinze ans de prison et un proche du dictateur irakien, entièrement acquitté, a été libéré dans la salle d'audience.
L'ancien président Saddam Hussein a été exécuté par pendaison le 30 décembre 2006, Al-Tikriti et al-Badar le 15 janvier 2007.
Ces exécutions d'anciens responsables irakiens ont suscité une vague de mécontentement dans le monde.