Selon le ministère, la stratégie énergétique de la Russie échelonnée jusqu'en 2020 prévoit l'extension du système d'oléoducs débouchant sur les ports russes, ce qui doit minimiser les risques de transit.
Dans le but de diversifier les itinéraires d'exportation, le ministère juge utile de poser un nouvel oléoduc débouchant sur les terminaux pétroliers russes sur la Baltique.
Une analyse menée par les experts ministériels et de Transneft, la compagnie publique russe gérant les conduites de transport, montre que le meilleur axe pour la réorientation de ces flux d'exportation est celui du port de Primorsk (au nord-ouest de Saint-Pétersbourg). Cet itinéraire garantit la possibilité de livraisons directes vers les pays européens importateurs de pétrole, selon les experts.
Le ministère estime également que la réalisation de ce projet permettra de réduire la dépendance de la Russie face aux pays transitaires et d'élargir le marché d'exportation de pétrole russe en augmentant les livraisons de brut par Primorsk.
La Russie a décidé d'élargir son système d'oléoducs BTS (Système d'oléoducs de la Baltique) débouchant sur le port de Primorsk au bord de la mer Baltique et contournant la Biélorussie. "Nous avons décidé de développer le Système d'oléoducs de la Baltique, en posant une conduite d'Ounetcha, à la frontière avec la Biélorussie, jusqu'au port de Primorsk", a déclaré M. Vaïnchtok, président de Transneft, il y a quelques jours.
"Si nous n'avions pas eu tant de risques avec les pays voisins (l'Ukraine et la Biélorussie, ndlr), nous n'aurions pas à dépenser tant d'argent. Mais comme il faut protéger notre Etat de ces risques, nous ferons ces dépenses", a-t-il expliqué.
Cette décision intervient à la suite du conflit russo-biélorusse sur le partage des revenus tirés du transit du pétrole russe par la Biélorussie. Ce différend avait conduit à un arrêt de plusieurs jours de la livraison de pétrole à plusieurs pays européens.