L'Abkhazie refuse de négocier avec la Géorgie

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SOUKHOUMI, 9 février - RIA Novosti. Le gouvernement abkhaz refuse de négocier avec la Géorgie avant la libération de deux responsables de l'administration de Gali, MM. Fridon Tchakaberia et David Sigoua.

Le président de la république autoproclamée, Sergueï Bagapch, a expliqué ce refus par l'impossibilité de mener "un dialogue sur les mesures de confiance entre les parties au conflit".

Selon M. Bagapch, la Géorgie "fait sourde oreille" aux exigences abkhazes de libérer le chef de l'administration du village de Bagriab Fridon Tchakaberia. Le président abkhaz estime que la cause de son arrestation (en Géorgie), de même que celle de l'enlèvement d'un employé de l'administration du district de Gali, M. David Sigoua, a été leur coopération avec Soukhoumi.

"Les dirigeants géorgiens font tout ce qui est en leur pouvoir pour mettre en échec toute initiative en matière d'adaptation des personnes qui reviennent dans le district de Gali (il s'agit des réfugiés d'origine géorgienne qui regagnent leur domicile après la guerre d'indépendance abkhaze de 1992-1994, ndlr). Et pourtant, les habitants du district de Gali prennent une part active à la vie politique et sociale de la république", a insisté M. Bagapch.

Selon le président abkhaz, les dirigeants de la république "poursuivront la politique de l'intégration des habitants du district (dans leur majorité d'origine géorgienne, ndlr) dans la vie politique, économique, sociale et culturelle de l'Abkhazie".

M. Sigoua, chef de la commission électorale de Gali, a été enlevé dans sa maison le 3 février dernier, avant d'être transféré sur le territoire géorgien.

M. Tchakaberia a été interpellé début décembre par les forces de l'ordre géorgiennes à Zougdidi, en Géorgie occidentale, où il était venu acquérir des équipements pour un hôpital de campagne. En Géorgie, un recel de stupéfiants lui est incriminé.

L'Abkhazie, ex-république autonome de la Géorgie soviétique depuis 1931, a combattu les forces géorgiennes de 1992 à 1994, au lendemain de la dissolution de l'URSS en décembre 1991. Soukhoumi ne reconnaît pas la souveraineté de Tbilissi sur son territoire et applique depuis plus de 16 ans déjà une politique visant à accéder à une indépendance reconnue par la communauté internationale.

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