"Pour parvenir à cet objectif, nous avons mené des négociations avec nos partenaires italiens, allemands et japonais. Les travaux en ce sens avaient été lancés dans notre pays en 1980, se soldant par la création d'un prototype d'un train à grande vitesse. Comparez : les Italiens ont abordé ce problème en 1990, dix ans après nous. Et maintenant, nous devons les rattraper. Tel est le prix d'une erreur stratégique", a indiqué le président de RZD.
La Société, selon lui, empruntera à se partenaires étrangers "tout ce qu'il y a de meilleur".
"Mais nous nous orienterons non sur ce qui existe mais sur ce qui va apparaître. Nous ne répéterons pas l'expérience d'autrui, nous créerons du nouveau. La Société des Chemins de fer de Russie doit faire preuve d'idéologie de percée et non pas d'idéologie de conformité", a souligné le président de RZD en visite de travail en Italie.
A la question de savoir ce qui l'intéresse le plus dans l'expérience italienne, M. Iakounine a répondu : "Nous nous intéressons surtout à leur expérience de garantie de sécurité".
"En lançant le travail visant à organiser la circulation des trains à grande vitesse en Russie, nous devons nous guider sur les meilleurs exemples et aussi être meilleurs en ce sens. C'est pour cette raison que nous menons des négociations ici. Je pense que dans un proche avenir nous pourrons signer des accords précis avec des sociétés italiennes", a ajouté M. Iakounine.
Le président de RZD a estimé que la réalisation de ces projets appelle un vaste soutien public.
"L'expérience mondiale est là pour prouver qu'on ne saurait créer les infrastructures nécessaires sans un engagement de la part de l'Etat. Avec notre propre argent, nous ne saurons mettre en place une infrastructure ferroviaire rentable. Cela n'a été fait ni en France, ni en Allemagne, ni en Italie. En dix ans, l'Etat italien a investi 10 milliards d'euros dans le rail, notamment dans la circulation à grande vitesse. Je pense que cela pourrait servir d'exemple à nous", a expliqué le président de RZD.
Jeudi, le président de RZD a mené une rencontre de travail avec le directeur général des Chemins de fer italiens Mauro Moretti, qui a donné lieu à l'examen des questions concrètes liées à l'organisation de la circulation à grande vitesse, au développement des dispositifs de signalisation et de sécurité. M. Iakounine a effectué un trajet Rome-Naples-Rome à bord d'un train à grande vitesse. Ce soir, il sera reçu par le ministre italien des Transports Alessandro Bianchi.
