LA SECURITE — QUESTION CLE DE LA COOPERATION ENTRE LA FRANCE ET LA RUSSIE

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Le Conseil franco-russe de coopération sur la sécurité se réunira à Moscou les 2O et 21 février. Notre observateur Valentin Dvinine écrit à ce propos. Le Conseil de coopération sur la sécurité est un mécanisme de coopération relativement nouveau.
Le Conseil franco-russe de coopération sur la sécurité se réunira à Moscou les 2O et 21 février. Notre observateur Valentin Dvinine écrit à ce propos.
Le Conseil de coopération sur la sécurité est un mécanisme de coopération relativement nouveau. La décision de principe concernant sa création a été prise par les deux présidents Jacques Chirac et Vladimir Poutine au cours de la visite de ce dernier à Paris en janvier 2OO2. L’accord officiel sur sa création a été signé en juillet de la même année lors de la visite à Moscou de Dominique de Villepin, qui était alors ministre des affaires étrangères. Le Conseil s’est mis au travail en novembre 2OO2.
C’est un organe qui travaille régulièrement sous la direction conjointe des ministres des Affaires étrangères et de la Défense des deux pays et dont les réunions se tiennent alternativement en France et en Russie. Cette fois-ci, les ministres russes Sergueï Lavrov et Sergueï Ivanov recevront à Moscou leurs homologues français Philippe Douste-Blazy et Michèle Alliot-Marie.
La compétence du Conseil s’étend à l’ensemble des problèmes plus ou moins liés à la sécurité, qu’il s’agisse des questions qui dépassent le cadre des relations bilatérales ou des problèmes européens et mondiaux de sauvegarde de la sécurité, dont la coordination et l’unification des efforts de la France et de la Russie pourraient stimuler le règlement. Un groupe de travail conjoint, appelé à suivre systématiquement la situation et à préparer des propositions pour la prise de mesures nécessaires a été mis en place pour que les activités du Conseil ne soient pas suspendues dans l’intervalle entre ses réunions. Aussi est-il à même de réagir opportunément si la situation s’aggrave, écrit Valentin Dvinine.
Avant 2OO2, la France ne possédait de Conseil de coopération analogue qu’avec l’Allemagne. Donc, la création du Conseil franco-russe témoigne de la nature privilégiée des rapports de la France avec la Russie. Au cours de ces dernières années, surtout à la suite des rencontres franco-russes au sommet, ces rapports sont devenus ceux de partenariat , stratégique dans le fond et global par son envergure.
C’est ce qui a été clairement démontré par l’ordre du jour de la première réunion du Conseil , qui s’est tenue dans la capitale française en novembre 2OO2 et qui comprenait aussi bien les problèmes mondiaux, comme la lutte contre le terrorisme et la non-prolifération des armes de destruction massive, que les problèmes régionaux, comme la situation au Proche Orient et les moyens de régler la crise irakienne, sans parler du renforcement de la coopération entre Paris et Moscou pour sauvegarder la sécurité européenne.
Au cours des réunions suivantes du Conseil, les interlocuteurs ont passé en revue un large éventail de problèmes géopolitiques et régionaux, sur lesquels les positions des deux pays sont similaires ou convergentes. Parmi les problèmes géopolitiques , poursuit notre observateur, je relèverais surtout la défense de la primauté du droit international et du rôle clé des Nations Unies, ainsi que la lutte contre les tentatives d’imposer un monde unipolaire.
Les participants aux réunions du Conseil franco-russe de coopération sur la sécurité accordent également beaucoup d’attention à l’élargissement et à l’approfondissement des rapports bilatéraux dans les domaines militaire et militaro-technique. Ainsi, au cours de la réunion qui s’est tenue en janvier 2OO5 à Moscou, les discussions ont porté sur les plans concrets des manœuvres militaires et navales et sur les projets de la production conjointe d’armements, y compris d’un appareil volant sans pilote et de nouveaux échantillons d’armes spéciales pour combattre le terrorisme. Il s’agit là d’une sphère très délicate qui demande, en outre, un niveau élevé du développement industriel. La ministre française de la Défense Michèle Alliot-Marie a jugé nécessaire de souligner au cours d’une conférence de presse la nature confiante des rapports franco-russes et le niveau élevé de développement industriel des deux pays.
Les leaders russe et français, écrit pour conclure Valentin Dvinine, accordent une attention constante aux activités du Conseil, créé à leur initiative, et en apprécient positivement les travaux. Vladimir Poutine estime, par exemple, que ces activités ont permis de conférer une qualité nouvelle aux relations franco-russes sur un problème clé qu’est la sécurité. De l’avis de Jacques Chirac, le Conseil de coopération est devenu la structure centrale du système de mise au point des approches envers la construction de la sécurité européenne et mondiale.
Bien que l’ordre du jour de la prochaine réunion du Conseil de coopération sur la sécurité ne soit pas encore divulgué, on peut ne pas douter que ses travaux contribueront à progresser en matière de renforcement de la paix et de la stabilité sur notre planète, à unir davantage les efforts de nos pays pour résoudre les problèmes internationaux d’actualité.
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