"Vu le retard technologique actuel de la Russie sur les pays développés, elle aurait tort de tenter d'occuper les positions d'avant-garde dans l'ensemble des technologies de pointe", a-t-il indiqué commentant dans un entretien avec les journalistes la rencontre du président Poutine avec les représentants du monde russe des affaires mardi.
Selon lui, il convient avant tout d'encourager les exportations de produits des secteurs industriels où la Russie est déjà leader mondial ou pourrait le devenir réellement, et des secteurs d'une importance critique pour sa sécurité nationale.
Les constructions mécaniques pour les centrales électriques et notamment pour les centrales nucléaires, l'aéronautique et l'industrie spatiale, la production d'armements et de matériels de défense sont ces secteurs, a indiqué le député.
Dans la construction aéronautique, la Russie pourrait dans les années à venir exporter son SuperJet-100, un avion régional de Sukhoi, ainsi qu'un chasseur de cinquième génération et, dans le domaine de la construction navale, des brise-glace, des bateaux-laboratoires et des bâtiments de guerre, a-t-il poursuivi.
Martin Chakkoum a rappelé la victoire du russe Atomstroyexport face à des compagnies américaines, françaises et japonaises aux appels d'offres pour la construction de centrales nucléaires en Bulgarie et en Inde.
"Dans les branches liées à la transformation de ressources naturelles - la chimie, la pétrochimie, la sidérurgie et l'industrie du bois - il convient d'appuyer par tous les moyens les efforts des sociétés privées russes d'augmenter la profondeur de la transformation de matières premières. Des mesures de soutien public sont obligatoires", a estimé le député.
A titre d'exemple, il a cité le projet de création d'un chapelet de raffineries et d'usines pétrochimiques à Nijnekamsk, au Tatarstan, financé, en partie, par le Fonds de stabilisation russe.