" Ce traité aidera à normaliser les relations assez tendues entre la Russie et la Lettonie et à resserrer les liens entre leurs administrations, ce qui, à son tour, contribuera à multiplier les contacts d'affaires entre les deux pays. Aussi le traité est-il tellement important ", a déclaré M. Primakov à Riga à l'issue de ses pourparlers avec la présidente lettone Vaira Vike-Freiberga.
A son tour, Mme Vike-Freiberga a annoncé que le traité frontalier pourrait être signé dans un avenir rapproché.
" A l'heure actuelle, la Diète (parlement letton) envisage d'examiner en dernière lecture le projet de loi conférant au gouvernement le pouvoir de signer ce document ", a-t-elle précisé.
Le président de la CCI de Russie est arrivée en visite officielle à Riga pour signer un accord de coopération économique entre les chambres de commerce et d'industries des deux pays.
Le gouvernement letton a demandé à la Diète de lui donner compétence pour conclure avec la Russie une variante de traité fondée sur un compromis. Cette variante ne fait aucune mention du traité de paix de 1920, mais contient par contre les dispositions relatives à l'indépendance de la Lettonie reconnues par la Fédération de Russie.
En annexant au traité frontalier de 1997 une déclaration unilatérale qui faisait référence au traité de paix de 1920, les autorités lettonnes ont créé un précédent juridique qui leur donnait le droit d'émettre des prétentions territoriales envers la Russie. Si ce traité avait été signé, la Lettonie aurait pu revendiquer le district de Pytalovo (région de Pskov) rattaché en 1944 à la Russie. L'appartenance de ce district constitue un problème clé dans le conflit diplomatique autour du traité frontalier.