"L'aspect international de la crise irakienne est extrêmement important. Cette crise peut provoquer une crise régionale. Aussi, la concertation des efforts internationaux y est-elle parfaitement indispensable. Une conférence internationale sur le règlement de la crise irakienne serait sans doute utile, voire nécessaire", a notamment déclaré l'expert, intervenant lors de cette conférence en ligne, consacrée aux perspectives des relations russo-arabes.
Selon Alexandre Ignatenko, Moscou est "un endroit qui convient très bien pour une telle conférence". "En effet, dès le début même de l'intervention des troupes de la coalition en Irak, la Russie a considéré cette campagne comme une lourde erreur, tout en entretenant des relations égales et constructives avec toutes les parties au conflit", a expliqué le président de l'Institut de religion et de politique.
Et d'ajouter qu'à ce jour, la Russie a des "relations d'affaires tout à fait normales avec tous les Etats impliqués d'une façon ou d'une autre dans le conflit en question". "Et ce, qu'il s'agisse de l'Arabie Saoudite, de l'Iran, de la Syrie, de la Jordanie ou de la Turquie", a poursuivi l'expert.
Interrogé sur l'éventualité de la création d'une "OPEP gazière" avec la participation de la Russie, Alexandre Ignatenko s'est référé aux propos tenus par le président de la Fédération de Russie lors de sa conférence de presse annuelle au Kremlin le 1-er février dernier.
"Une OPEP gazière est une idée intéressante, nous y réfléchirons", a dit le chef de l'Etat russe, en commentant la proposition formulée par la direction iranienne. D'après Vladimir Poutine, il serait judicieux de coordonner les actions des grands producteurs de gaz en vue d'atteindre l'objectif principal: l'approvisionnement inconditionnel et fiable des principaux consommateurs de ressources énergétiques.
Ce disant, l'expert russe a supposé qu'aujourd'hui "la concurrence géopolitique et géoéconomique entre deux candidats ambitionnant le rôle de centres de force dans la région - l'Iran et l'Arabie Saoudite - constitue le facteur essentiel - situé en dehors du positionnement russe - déterminant le déroulement, les résultats et les perspectives de ce genre de coordination.
