Futures négociations Ukraine-"troïka" de l'UE: décisions concrètes peu probables (expert)

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KIEV, 5 février - RIA Novosti. Il est peu probable qu'aux négociations entre l'Ukraine et la "troïka" de l'Union européenne (UE) mardi 6 février des décisions concrètes soient adoptées, a déclaré lundi à RIA Novosti le président du Centre d'études politiques appliquées Penta (Ukraine), Vladimir Fessenko.

"On ne doit pas attendre de cette rencontre la signature de documents bilatéraux ni l'adoption de décisions concrètes. Cette future rencontre ne fera qu'engager le processus de négociations sur la concertation d'un nouvel accord-cadre entre l'Ukraine et l'Union européenne", a estimé l'analyste ukrainien.

Lors de cette future rencontre entre la délégation de l'Ukraine, d'une part, et celle de la "troïka" de l'UE (président en exercice de l'Union européenne, prochain président de l'UE et représentant spécial de la Commission européenne), de l'autre, qui va se dérouler à Kiev mardi prochain, les parties vont entamer des négociations sur un nouvel accord de partenariat et de coopération (APC) UE-Ukraine. Le mandat pour la tenue de ces négociations a été délivré par le Conseil Affaires générales et Relations extérieures de l'UE lors de sa réunion du 22 janvier dernier à Bruxelles.

Selon Vladimir Fessenko, "à ce jour, l'Union européenne n'est pas prête à donner à l'Ukraine de perspective nette et explicite relative à son intégration européenne. Quoi qu'il en soit, a supposé l'expert, cela ne signifie pas du tout "la fin de l'intégration européenne" pour l'Ukraine.

Or, a poursuivi M. Fessenko, l'Ukraine peut toujours mener des négociations sur un rapprochement économique et social avec l'Union européenne et ce, même sans adhérer à cette union politique, soit "selon un schéma similaire à celui d'intégration européenne utilisé de nos jours par la Norvège et la Suisse".

Et de rappeler que l'Union européenne a d'ores et déjà formulé sa prise de position dans ses initiatives tendant à renforcer sa politique de voisinage.

"Désormais, c'est le tour de l'Ukraine. Kiev doit formuler ses souhaits et ses propositions pour exprimer ce qu'il voudrait obtenir de l'Europe unifiée dans les conditions actuelles", a noté l'analyste.

Cela dit, M. Fessenko a insisté sur la nécessité de la concertation de la politique extérieure ukrainienne par le président et le gouvernement du pays.

"Nous ne devons pas avoir deux politiques d'intégration européenne. Il nous faut une seule politique d'intégration européenne de l'Etat ukrainien", a conclu le président du Centre d'études politiques appliquées Penta.

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