Climat: les chercheurs craignent une intensification du réchauffement de la planète

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La communauté scientifique internationale a mis en garde lundi contre un réchauffement climatique plus intense de la planète au XXIe siècle, en pointant du doigt le facteur humain.
SAINT-PETERSBOURG, 5 février - RIA Novosti. La communauté scientifique internationale a mis en garde lundi contre un réchauffement climatique plus intense de la planète au XXIe siècle, en pointant du doigt le facteur humain.

"Les données des experts permettent à la communauté scientifique internationale d'estimer que le réchauffement climatique de la planète non seulement se poursuivra, mais aussi s'intensifiera dans le courant du XXIe siècle", a déclaré lundi à Saint-Pétersbourg Vladimir Kattsov, directeur de l'Observatoire géophysique principal Alexandre Voïeïkov et membre du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) qui a récemment présenté un rapport d'évaluation à l'occasion de sa 10e session à Paris.

Selon M. Kattsov, la température globale de l'air a augmenté de 0,74°C dans le courant du siècle dernier. "11 des 12 dernières années ont été les années les plus chaudes depuis 1850, quand ont commencé les observations instrumentales de la température globale", a précisé le savant russe.

Les chercheurs ont établi plusieurs scénarios de réchauffement global qui prévoient tous la poursuite du réchauffement à raison d'environ 0,2°C par décennie, soit une augmentation de 1,8°C à 4,6°C de la température globale sur cent ans.

Selon M. Kattsov, le réchauffement global pourrait modifier l'intensité des précipitations et provoquer d'autres phénomènes. "Au Caucase du Nord, par exemple, les étés arides sont hautement probables. En outre, des crues catastrophiques ont toutes les chances de se produire en Sibérie centrale et orientale. En Afrique, le réchauffement global pourrait provoquer la sécheresse et augmenter les températures. Il se peut que certains peuples soient amenés à se déplacer dans les endroits où la vie est plus confortable", a ajouté l'expert.

En outre, le réchauffement global fera fondre les glaciers et réduira la calotte glacière de l'Océan mondial. D'après certains scénarios, d'ici à la fin du siècle en cours, l'Arctique pourrait se débarrasser entièrement des glaces pendant l'été. Le niveau de l'eau doit ainsi progresser de 19 à 58 centimètres dans le courant du siècle.

Selon le chercheur russe, le réchauffement global pourrait déplacer vers le nord les frontières du pergélisol, ce qui promet beaucoup de problèmes pour les infrastructures des localités septentrionales.

Le directeur de l'observatoire géophysique a par ailleurs souligné que, d'après les conclusions des experts, l'activité humaine était le principal facteur influant sur le réchauffement climatique.

"Les résultats des analyses montrent que la teneur contemporaine de l'atmosphère en dioxyde de carbone, un gaz à effet de serre, est nettement supérieure à la moyenne des 650.000 dernières années. Plus de 90% des changements climatiques sont dus au facteur humain. A titre de comparaison, la contribution de l'activité solaire en évolution ne dépasse pas les 20%", a résumé M. Kattsov.

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