Irak: risque de flambée de violence en cas de retrait rapide des troupes américaines (renseignement US)

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Un retrait rapide des troupes américaines d'Irak risque d'y provoquer un accroissement des violences, affirme un rapport secret des services de renseignement des Etats-Unis, rapportent vendredi les médias américains.
WASHINGTON, 2 février - RIA Novosti. Un retrait rapide des troupes américaines d'Irak risque d'y provoquer un accroissement des violences, affirme un rapport secret des services de renseignement des Etats-Unis, rapportent vendredi les médias américains.

Une version non secrète de deux pages de ce même document sera publiée sur le site du bureau du Director of National Intelligence (DNI ou Directeur du renseignement national) qui a préparé ce rapport sur requête du Congrès américain depuis le mois d'août dernier.

Comme l'écrit vendredi le Washington Post, le rapport a été envoyé la veille au président des Etats-Unis, George W. Bush. Ce document de 90 pages souligne que les Etats-Unis ne contrôlent qu'en partie la situation en Irak qui risque de se dégrader encore davantage.

Selon des sources bien informées du contenu du rapport secret, les auteurs du document doutent que la direction irakienne transige sur les questions confessionnelles et entame une lutte contre les extrémistes, et qu'elle puisse, enfin, mettre en place des institutions nationales efficaces et éradiquer "la corruption en plein essor" dans le pays.

Selon le Washington Post, la menace émanant de la nébuleuse Al-Qaïda apparaît bien pâle sur le fond des violences entres les Irakiens eux-mêmes. A ce jour, souligne le journal, la confrontation interirakienne constitue la principale menace à la réalisation des objectifs que les Etats-Unis se sont assignés en Irak.

La communauté du Renseignement juge que le terme de "guerre civile" convient à la description de la situation actuelle en Irak.

"Le terme de "guerre civile" ne représente pas de manière adéquate la complexité du conflit en Irak, mais décrit de manière correcte des éléments clés du conflit en Irak", indique le document, cité par l'agence Reuters.

Quoi qu'il en soit, les auteurs du rapport n'ont pas souhaité réserver une grande attention à l'Iran, que la Maison-Blanche accuse d'implication dans des attentats terroristes en Irak.

Le document décrit, par ailleurs, l'évolution éventuelle de la situation en Irak dans les dix-huit mois à venir.

Le Washington Post fait remarquer, en outre, que le rapport en question a apparu au moment précis où de nombreux législateurs ont pris à partie George W. Bush, critiquant son plan d'envoi de quelque 21.500 militaires américains supplémentaires en Irak. La critique des sénateurs n'épargne pas non plus la communauté du Renseignement, à laquelle on ne peut toujours pas pardonner un rapport similaire de 2002, soutenant notamment la présence d'armes de destruction massive (ADM) en Irak, information qui n'a jamais été confirmée. C'est justement sur la base de ce rapport que les Etats-Unis ont décidé à l'époque de lancer leur deuxième campagne irakienne.

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