L'envoyé spécial de l'ONU pour le Kosovo Martti Ahtisaari est arrivé vendredi à Belgrade pour présenter pour la première fois aux dirigeants serbes le plan qu'il a élaboré pour régler le problème kosovar. Il a été reçu par le président Tadic qui a indiqué à l'issue de leur rencontre que la Serbie n'accepterait jamais l'indépendance du Kosovo.
Selon M. Dacic, ce plan doit être rendu public, ne serait-ce que parce que la Serbie est toujours dans l'attente d'un nouveau gouvernement après des législatives qui n'ont pas permis de dégager une claire majorité.
Quoi qu'il en soit, le leader des socialistes serbes a refusé de commenter les extraits du plan Ahtisaari qui avaient été largement diffusés vendredi par les médias belgradois se référant au site Internet du BIRN (Balkan investigative reporting network).
D'après le BIRN, le plan Ahtisaari prévoit notamment le droit de Pristina de conclure en toute indépendance des accords internationaux, d'adhérer à des organisations internationales, y compris à l'ONU, à l'Union européenne et à l'OTAN, de posséder des symboles étatiques, en particulier des armoiries, un drapeau et un hymne (à condition qu'ils reflètent le caractère multinational de la province), ainsi qu'une Constitution qui stipule explicitement les garanties et les droits des minorités ethniques.
Après Belgrade, le représentant spécial de l'ONU se rend à Pristina pour présenter son plan de règlement aux leaders politiques du Kosovo-Metohija.
