"Si ce tapage qui ne répond pas aux intérêts économiques et nationaux bulgares et grecs continue, si l'oléoduc passe par le territoire d'autres pays, il ne sera jamais construit en Bulgarie ni en Grèce", a dit le chef de l'État russe au cours d'une conférence de presse au Kremlin.
"La Bulgarie et la Grèce perdront ainsi leur chance de devenir des pays de transit d'hydrocarbures en provenance de Russie et des régions de la Caspienne vers l'Europe", a noté M.Poutine avant d'appeler les partenaires à parvenir rapidement à une entente. La Bulgarie et la Grèce sont membres de l'Union Européenne et l'UE "doit être intéressée à la réalisation de ce projet", a-t-il rappelé.
Un journaliste grec a demandé si la mise en oeuvre du projet de pipeline commencerait avant la fin du mandat présidentiel de Vladimir Poutine. Il a cité le joueur d'échecs Garry Kasparov qui avait déclaré que M.Poutine était prêt à fuir à l'étranger. "J'ai fait du judo et pas de l'athlétisme, je n'ai aucune intention de m'adonner à la course", a dit le président russe.
En avril 2005, les gouvernements russe, grec et bulgare avaient signé un mémorandum sur la construction d'un oléoduc balkanique reliant Bourgas (Bulgarie) à Alexandroupolis (Grèce). Le projet prévoit la création d'un itinéraire supplémentaire permettant de transporter du pétrole en provenance des ports russes de la mer Noire vers les marchés européens, américains et d'Asie-Pacifique via la Bulgarie et la Grèce.
Son parcours projeté est de 280 km, son débit devra s'élever à 35 millions de tonnes par an, avec la possibilité de le porter à 50 millions. La technologie utilisée permettra de transporter différents types de pétrole. Le projet est estimé à 783 millions d'euros.
