Pas de nouvelle initiative de la Ligue arabe en prévision sur le Liban (opposant libanais)

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BEYROUTH, 29 janvier - RIA Novosti. On ne s'attend pas dans l'immédiat à une nouvelle initiative de la Ligue arabe tendant a trouver l'issue à la crise politique au Liban, a déclaré lundi dans une interview à RIA Novosti Ali Hassan Khalil, chef adjoint du mouvement chiite Amal en opposition au Liban.

Dès le début de l'actuelle crise politique au Liban, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a essayé d'intervenir en médiateur entre les parties adverses dans le pays et de leur proposer une solution de compromis pour sortir de l'impasse.

Quoi qu'il en soit, estime l'un des leaders de l'opposition libanaise et député au parlement du Liban, Ali Hassan Khalil, l'initiative avancée auparavant par Amr Moussa émanait en fait du premier ministre libanais Fouad Siniora.

Comme l'a rappelé Ali Hassan Khalil, les mouvements d'opposition se sont mis d'accord avec le secrétaire général de la Ligue arabe en ce qui concerne la création d'un tribunal international pour juger les assassins présumés de l'ex-premier ministre du Liban, Rafic Hariri, et enquêter sur d'autres crimes politiques perpétrés dans le pays.

"Nous avons accepté sa proposition concernant la forme de ce tribunal, en acceptant aussi la mise en place d'un comité conjoint pour en discuter les détails", a fait remarquer l'opposant libanais. Et d'ajouter que les allégations des forces progouvernementales selon lesquelles l'opposition aggrave spécialement la situation dans le pays pour retirer de l'ordre du jour la question de la mise en place d'un tribunal international ont été ainsi démenties.

"Nous ne sommes jamais intervenus contre la mise en place d'un tel tribunal, mais nous nous sommes, par contre, engagés à accepter la décision gouvernementale sur cette question. Quoi qu'il en soit, la majorité au pouvoir au sein du gouvernement n'a pas accordé même deux jours aux représentants de l'opposition pour qu'ils puissent étudier les propositions relatives à la création du tribunal et a mis au vote ledit projet le lendemain même et ce, bien qu'il ait été convenu entre le président du parlement, Nabih Berri, et le premier ministre, Fouad Siniora, de former un comité spécial pour en étudier tous les détails", a raconté le député.

Néanmoins, a poursuivi Ali Hassan Khalil, cela n'a pas empêché les leaders de l'opposition d'accepter les propositions d'Amr Moussa concernant le tribunal qui ne devait pas, selon eux, servir à la réalisation d'objectifs politiques. Or, a-t-il rappelé, cette initiative du secrétaire général de la Ligue arabe a échoué car la majorité au pouvoir n'avait tout simplement pas voulu de compromis dans la question de l'octroi aux mouvements d'opposition le nombre de postes au gouvernement, nécessaire pour adopter les décision.

"Nous n'avons pas réclamé à Amr Moussa la démission de Fouad Siniora ni de modifications au sein du gouvernement, nous n'avons revendiqué que le droit de pouvoir participer réellement au pouvoir, mais ils ne l'ont pas admis", a noté Ali Hassan Khalil.

Malgré les publications parues dans la presse arabe sur la reprise de la mission de médiation d'Amr Moussa, Ali Hassan Khalil a formellement démenti l'information sur une nouvelle initiative de la Ligue arabe et la prochaine visite du secrétaire général de la Ligue arabe au Liban avec de nouvelles initiatives. "Amr Moussa n'a aucune nouvelle initiative", a conclu l'un des leaders de l'opposition libanaise.

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