"Nous exhortons les forces adverses à faire preuve de sang-froid et de retenue et à adopter d'urgence des mesures susceptibles de relancer le dialogue interpalestinien", a dit en substance Mikhaïl Kamynine.
Et d'ajouter que Moscou salue l'initiative avancée par le roi Abdallah II de Jordanie pour tenir à la Mecque des négociations entre les parties palestiniennes adverses.
Comme l'a fait remarquer le porte-parole de la diplomatie russe, la vague de violences dans les territoires palestiniens préoccupent très sérieusement la Russie.
"Nous sommes bien obligés de constater avec regret que ce nouveau regain de violence interpalestinienne compromet les chances de consensus national parmi les Palestiniens. Nous sommes persuadés que le conflit interpalestinien est avant tout contraire aux intérêts du peuple palestinien lui-même et se répercute négativement sur l'ensemble de la situation dans la région", a indiqué le diplomate.
Tout cela, a-t-il poursuivi, complique énormément les efforts déployés par la communauté internationale en vue d'améliorer la situation économique et sociale en Palestine, pour relancer le processus de négociations palestino-israéliennes.
"Pour sa part, la Russie accordera à l'avenir également tout le concours possible à la recherche d'un consensus interpalestinien en vue de la mise en place d'un gouvernement de coalition conforme aux critères de la communauté internationale", a noté le porte-parole du MID.
Une confrontation acharnée entre les partisans du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, d'une part, et les islamistes contrôlant le gouvernent en place dans les territoires palestiniens, de l'autre, a éclaté en décembre dernier, suite à l'explosion dans la ville de Jabalya (dans la bande de Gaza) qui a coûté la vie à deux membres du Hamas.
Cette aggravation du conflit interpalestinien a compromis le nouveau tour des négociations entre le Fatah et le Hamas sur la formation d'un gouvernement d'union nationale devant se substituer à l'actuel cabinet des islamistes.
En cas d'échec du dialogue sur la mise en place d'un gouvernement acceptable pour la communauté internationale et susceptible d'aboutir à la levée des sanctions internationales frappant les Palestiniens et de faire redémarrer le dialogue avec Israël, Mahmoud Abbas menace de tenir des élections présidentielles et législatives anticipées.
Ayant gagné aux élections de l'année dernière la majorité des mandats au Conseil législatif palestinien, les islamistes ont formé un gouvernement à parti unique, en enlevant au Fatah leur monopole de longues années au pouvoir dans les territoires palestiniens.
L'arrivée du Hamas au pouvoir s'est traduite pour les Palestiniens par le boycott économique et politique de la part de la communauté internationale qui cherchait en vain à obtenir des islamistes qu'ils modifient leur programme radical, et plus précisément qu'ils reconnaissent l'Etat d'Israël, renoncent à la violence et respectent les ententes palestino-israéliennes enregistrées auparavant.
